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J’ai cru me cacher dans un trou
Nous étions cent mille fous
Tous cherchaient la planque
Qui fuyaient les bombes et les paquets de dollars..
J’ai cru te fuir dans la boue
Nous étions cent mille cons
Tous voulaient tes hanches
Qui lançaient des s’ringues et les sachets de mollards
J’ai fini comme on sait dans le mou
Nous étions cent mille vieux
Tous voulaient du rab
Qui pleuraient leur mère et les sacs de placenta
J’ai vu et tu le sais t’y étais
Nous étions cent mille encore
Tous tendaient les bras
Qui voulaient quitter la terre pour l’au delà
J’ai joui et grâce à toi j’avoue
Nous étions cent mille aussi
Tous montraient leur queue
Qui voulaient te sauter et trouvaient ça normal
J’ai cru te la’fout’ par tous les trous
Nous étions cent mille à l’dire
Tous juraient le ciel
Qu’ils tueraient jusqu’au dernier de ces connards
Partout cent mille hommes se lèvent et foncent vers des mirages.. Perdu dans la vase je sens que c’est pas normal.. J’ai qu’une âme et elle crève dans la masse.. Je sors un flingue et tire sur les ballons;. Mon prochain s’déguingle et quand je tend la main il m’arrache le bras.. Je tue un âne qui était seulement de passage.. Il faut qu'je sauve ma peau.. L’honneur se perd ma brave dame.. Moi on m’verra pas ramper à Waterloo.. J’nique la girafe mais jamais après vingt ans.. On vit qu’une fois mais qui veut vraiment l’croire.. J’étais sincère juste avant de me pendre.. La corde a lâché et on dira encore que je trafiquais.. En haut de la montagne se cache le roi des vantards.. Toutes les couronnes sont bonnes à prendre.. Le principal on aura compris est de semer les cent mille… moins une âme.. Ce qui fait neuf cent quatre vingt dix neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuf… La foule moins une âme.. N’aura qu’à se suicider.. En haut de sa montagne le roi des vantards.. Se demande si ça valait vraiment le coup.. Maintenant qu’il compte pour cent mille à lui tout seul.. Sachant qu’une foule pareille.. C’est presque déjà.. L’humanité;. .. Oui.. C’est presque déjà.. L’humanité;. Comme au tout début.. Il n’y en eut qu’un;. Oui.. De là les cent mille;.. Et est-ce que ça valait vraiment le coup.. Si un à lui tout seul.. Valait déjà les cent mille;.. Presque déjà.. L’humanité;.
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..............................................................A Suivre... ..
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Le ciel adouci caressait les pierres. Des lézards couraient de partout, furtifs et sournois. Je suivais l'un d'eux qui venait de me glisser entre les pieds. Il gigotait et se cogna la tête sur un caillou. Je sirotai ma bière à pas lents sur la terrasse donnant sur le jardin en ruines. D'un œil sec je m'avisais du sacré boulot qu'il faudrait pour tout remettre en état. Mais ça vaudrait le coup.. Je pensais.. Drôlement le coup. Maggy douce comme une chatte avait déplié un transat et mettait ses cuisses au vent. Si je me tournais vers elle je pouvais mâter sa culotte blanche en pleine lumière. Mais cela ne me faisait plus aucun effet. Elle fumait sa clope et avait bu un long verre d'eau. Ils disent rien si on leur tape une de leurs bières.. J'avais voulu savoir.. Je te signale que celle que tu bois je l'ai peut-être payé moi même. Ah bon.. Je fis étonné; Elle haussa les épaules. Mon mari est chasseur.. Et ils se font leurs petites bouffes ici;. Je te l'ai déjà dit.. Ses yeux crachaient une triste vérité. Tu t'emmerdes avec lui.. Je me suis permis de lui demander. Bof.. Je ne sais même plus;. Je me sens déjà trop vieille pour ce genre de questions. Je soupirais d'un air innocent d'apparence mais très orgueilleux au fond. Il te baise bien au moins.. Un silence comme une pierre nous tomba dessus. Mais qui ne dura pas. Elle se marrait au contraire. Je sais pas.. Elle fit. Tu l'as vu, il est balèze.. Et il a une grosse bite;. Ce qui fait illusion tu t'en doutes.. C'est tout ce qui tourne autour qui va pas;. Plus le temps passe et plus je trouve ça pénible;. Elle est vraiment énorme;. Je me demande si elle grossit pas avec les années; Lui il grossit bien;. Se reprenant aussitôt... Il enfle de partout c'est ça que j'ai voulu dire;. Mais tu m'avais compris;.. Elle tira longuement sur la cigarette que j'entendais grésiller à plusieurs mètres. Ces derniers temps je commence à avoir mal quand il me touche;. Pourtant il y a des moments où j'en ai envie comme une folle. Je sais même pas ce qui m'arrive.. A mon Âge.. .. Tu te rends Compte;. C'est peut-être de ta faute;. Elle n'eut d'autre idée pour m'accabler que de me lancer son mégot. Tu veux foutre le feu ou quoi;. Je m'écriais en me précipitant sur le mégot. Il pleut pas depuis des mois;. Une belle maison comme ça et tu la cramerais;. Serais-tu folle.. Elle plongea dans son sac pour en ressortir une autre cigarette. Elle ne fume pas tant d'habitude.. Je pensais. Mais les confidences matrimoniales devaient y être pour quelque chose. Bof.. Elle reprit d'une voix légèrement cassée. Je crois qu'on va pas la prendre cette maison. On en a parlé encore il y a quelques jours en réunion.. Ça poserait trop de problèmes quand on regarde de près.. Le bureau d'études a fait ses comptes, et il en faudrait pour remettre tout en état.. Mine de rien. Toutes les normes de sécurité sont à revoir et les séjours de groupes ne pourront jamais rentabiliser.. On a aussi pensé à redémarrer en hôtel de luxe. Pour répondre a la demande étrangère.. Enfin.. Certains le disent ou en sont persuadés;.. Seulement il faut investir gros au départ.. A commencer par un ascenseur.. Tu as une idée de ce que ça coûte?;. Il paraît que les clients n'ont plus envie de monter deux étages à pieds;. Mais dans quel monde on vit;;. Ouaih.. Dommage.. Dommage.. Elle continuait. Parce que c'était quasiment un don;. Le vieux ne peut pas la donner directement à cause des histoires avec les autres héritiers encore en vie;. C'est une ancienne famille qui possédait une moitié de la vallée il y a encore cinquante ans;. Ouaih.. On l'aurait eu pour presque rien, n'empêche que c'est pas la moment de se lancer dans des frais.. Il y a les travaux de la citadelle;. Les écoles;. Puis les bâtiments vides c'est pas ce qui manque depuis la fermeture des mines.. Enfin;. On a pas encore décidé.. On verra bien..; Je me retournais vivement pour qu'elle ignore mon visage glacé; Je me plantais au bord de la terrasse. Balayant du regard les vestiges du jardin. Les statues de pierre noircie et une tonnelle envahie de ronces au bout de l'allée. Pourtant tu as raison. Elle a de la gueule;. Je comprend qu'elle te plaise..; Je l'entendais répéter dans mon dos alors que me parvenait sa fumée mentholée et douceâtre. Je me penchais vers le fond vertigineux de la vallée et ses amas de pierres saignant la pente comme des torrents et des cascades figées. Le silence bouddhiste et un parfum de plantes sauvages. L'impression surtout que personne ne pensera jamais à venir chercher des noises dans un endroit qui n'existe même pas sur les cartes. Tout y est. La beauté du paradis et l'intelligence industrieuse des hommes confondues. Pour moi qui suis un émotif incapable de réagir simplement aux phénomènes de l'existence, c'est comme de tomber à pic dans un puit profond de sentiments. Une myriade de faits rentre dans ce qui m'arrive et me bouleverse. Maggy d'abord, puis Salvador qui veut m'obliger à gagner des millions pour je ne sais quelle étrange et exacte raison, et maintenant cette maison du paradis comme je l'ai appelé dès que j'y ai mis les pieds. Enfin Juliette sans qui les autres éléments ne signifieraient rien de très intéressant. Juliette qui vient Chez Nous.. Gagner sa croûte en louant des habitations aux anglais dans une histoire qui m'échappe ce dont je me moque en réalité. Seulement j'ai à cet instant précis mes deux pieds solidement posés sur le plus beau coin de terre qui soit pour émerveiller les touristes. En une fraction de seconde j'ai déjà tout mis au point. Je ne ferais pas ici un hôtel avec autant de lois horribles et contraignantes. Je me contenterais de quelques appartements à louer en chambres d'hôte ou quelque chose de similaire, je verrais plus tard. Moi même je m'arrangerais un petit pied à terre quelque part au dernier étage ou à l'arrière pour être tranquille. Quand à Juliette puisque de toute façon c'est son commerce, elle n'aura qu'à choisir elle même la place qui lui convient et son destin. Il n'y aura en tout cas plus personne pour voir quoi que ce soit de mal dans ce destin qui nous rapproche. Ainsi donc je rêve debout et éveillé. Mes vingt ans éternels me rendent lumineux. Jusqu'à la fin des temps je serais ce jeune homme fou et solitaire. Je ne mourrais jamais. N'étant pas destiné à la mort. Les lois de la vie sont pour les autres et ne peuvent concerner les héros comme Jack Elias. A-t-il seulement vieilli d'un jour depuis Que Je le Connais.. Donc j'ai beau vivre et crever au milieu de tout le monde. Je cache quelque chose qu'ils ne pourront jamais entendre. Un rêve sanglant et solitaire. Cette même folie qui me rendra éternel. Tout tient je le sais dans une courte formule. En Dehors de mon Rêve.. C'est Que de la Merde... Je fixe l'abîme en ayant plus peur de rien. Mon secret me rapproche du ciel...
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Je rejoignais Maggy comme prévu le lendemain à l'entrée des thermes. Nous nous pelotâmes discrètement puis je la suivis vers le péristyle et en approchant je reniflais l'air épais et moite qui sentait légèrement le savon. Je suivais Maggy ou plutôt ses belles fesses moulées dans une jupe qui me paraissait un peu trop serrée. Durant quelques jours après le premier épisode sexuel dans la maison du paradis, j'éprouvais une sorte de répugnance à la seule idée de remettre ça un jour. Puis comme il fallait s'y attendre avec le temps je changeais d'avis. Comme tous les hommes je ne suis plus le même avec les batteries rechargées. De toute façon j'étais dans une période où un rien m'enflammait. Je crois fortement que mon esprit avait développé un mécanisme de défense curieux et compliqué. Sûrement à mon insu mais qui me réussissait j'avouerais. Comparable à un petit programme informatique à qui mon esprit aurait dévolu la gestion de mon existence au jour le jour en attendant Juliette. Tout était fait pour maintenir la machine à son meilleur niveau. Pendant que le présent filait invincible et un peu comme on va au cinéma certains jours pour tuer le temps. C'était exactement ça. Je bandais en permanence et je ne pensais qu'à Juliette qui je le savais par Salvador allait revenir dans les parages. Il avait plus ou moins la certitude qu'elle venait de louer un petit appartement dans l'autre ville thermale à la sortie du défilé menant à la côte. Je n'avais jamais autant remarqué de coïncidences dans ma vie. J'avais l'impression de n'avoir qu'à me lever le matin et attendre tranquillement la fin de la journée pour découvrir des choses merveilleuses sur moi et la petite partie du monde qui m'était dévolue. Les évènements s'emboîtaient comme un long pipe-line entre le grand lac blanc de montagne et mon désert qui refleurissait de cette belle eau claire qui s'y déversait et bientôt deviendrait la verte vallée aperçue en rêve une nuit où modestement j'attendais Dieu ou l'infini. A moins que ce ne soit la mort ce qui revient au même et je prêtais peu d'attention à ces nuances. Nous étions tous debout dans le grand théâtre. Il suffisait de tendre l'oreille vers qui que ce soit pour entendre la gamme complète des musiques humaines. Dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres il y avait de quoi repartir à zéro si une volée de bombes atomiques étaient venues détruire toute forme de vie ailleurs en nous épargnant. Donc je me laissais porter mais fallait-il encore que j'en bave selon ce qui était prévu. Je ne me plaignais jamais vu que nous étions tous soumis au même programme. Salvador dans ses moments de faiblesse où Lou un soir de cafard avaient autant besoin de moi que le contraire. Pourtant j'aurais du m'étonner un peu plus de les voir toujours ainsi débouler pile-poil quand il fallait. Tenant compte de ce que fut la longue pente glissante qui m'avait fait traverser le pays de part en part pour m'écraser un soir d'automne sur les montagnes et deux jours plus tard les premières neiges étaient en vue. J'aurais pu y voir quelques hasards de trop et rien de vraiment naturel. Je me serais mis à courir de tous les côtés avec l'intention de mettre la main sur le farfelu qui me faisait marcher. Rien de tout ça. Je restais calme et intéressé de connaître la suite. Ce fut une expérience mémorable de penser qu'il était parfaitement naturel de filer vers son destin. Maintenant au pas de course je suivais un beau cul ondulant et capricieux et de plus j'avais réappris à me tenir en de pareils circonstances. Je te présente Monsieur Martinez.. Me fit Maggy tout sourire. S'adressant directement à lui;. Et ça fait un moment que je prévoyais un petit topo sur nos eaux prestigieuses.. (Elle éclatait de rire..)Enfin, on est là et c'est le principal.. Ne nous en veut pas.. Mieux vaut tard que jamais comme on dit.;. Hein Martinez;.. Elle ricana en lui prenant un bras; Visiblement on était là entre vieilles connaissances. Moi bien sûr je faisais le nigaud et saluais mielleusement tout ce qu'on me présentait. Nous traversâmes des lieux vaporeux et leurs voûtes néo-gothiques avec moult simagrées. Maggy cavalait et me donnait l'impression de n'avoir plus été refroidie depuis que je m'en étais assez correctement occupé. La situation m'intéressait dans le sens où je cherchais à savoir combien de temps elle tiendrait dans son abstinence si je me retirais de notre petit commerce. A mon humble avis pas très longtemps. La bête était réveillée et plus disposée à se rendormir. Est-ce qu'au moins son mari s'aviserait de profiter de l'aubaine. Dommage pour lui je pensais. Sa femme chaude et nerveuse se révélerait momentanément une vraie affaire. Dommage surtout que son capital humain à cet homme frisait la banqueroute. Je m'étais permis de le lire dans ses yeux en lui serrant la main et il me jugea imbécile. C'est la vie qui veut ça. Elle éreinte et trompe lourdement tout ce qui se présente. Le meilleur s'en va en merdes inqualifiables. S'épuise en combats à mourir de rire si on recule d'un mètre seulement pour mieux observer. C'est une calamité. Se faire clandestinement taper dans le cul pour une Maggy c'est une forme de résistance devant l'honteuse tragédie. D'autres se suicident ou écrivent des bouquins. Commettent un crime. Se font clochards ou se barrent dans la forêt. N'importe quoi qui va pour de bon changer leur vie. Chacun son destin après tout. Tout est permis à la seule condition que ça arrive sur le mode automatique. Sans l'ombre d'une réflexion. La plus petite migraine. Le principal étant de tenir la distance, comme un long sprint galopant. Remplir de toute son énergie le quota temporel en y engouffrant le maximum de tout, et la recette est simple. Bouffer.. Dormir.. Baiser.. Et se Poser le moins de Questions Possibles;. Une vie c'est court et fragile, tout le monde le sait. Seulement dans une tête tourbillonnante comme la mienne même une vérité aussi claire finit par s'assombrir. M'obligeant à réviser indéfiniment la leçon et me répéter sans cesse. J'ai qu'Une Vie et Après C'est Foutu.. Ce qui a peu d'effet puisque Au Fond de Moi.. je me crois aussi immortel que n'importe qui et parfois j'écume de rage contre l'injustice. Honteusement alors, comme tous Les Autres.. J'étouffe dans ma légèreté. Bien sûr en moins d'une heure nous fîmes le tour et bouclé le fameux topo. J'avais pris des notes et des photos. Tourné la tête de tous les côtés. Ostensiblement Posé Les Bonnes Questions.. Seulement je recommençais à accumuler du retard Chez Moi.. et n'en voyais pas la fin. Je m'ennuyais et c'était terrible. Quoique sur place j'étais sauvé. Vu qu'il était temps de partir...
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