• Autant reconnaître que nous jouions au chat et la souris depuis une petite heure. Après le surprenant lavoir Classé Monument Historique un peu trop à ciel ouvert Pour Cet Après-Midi.., nous nous rabattions sur une partie de la citadelle en réfection. C'était une espèce de fortin qui dominait la ville au point qu'en déboulant sur la vallée tout nouveau venu se le prenait quasiment en plein nez. Curieusement je m'étais toujours à peine rendu compte de son existence. Disons le tout net. Je n'y avais encore jamais mis les pieds depuis mon arrivée et cela commençait à faire un bail maintenant que j'avais pris racines dans le coin. D'où venait le problème alors. Sans que je puisse apporter de réponse très claire je dirais tout de même que les vrais natifs n'y grimpaient jamais non plus à ce que je sache. Seuls les touristes en été se faisaient un devoir d'aller voir de près à quoi cela pouvait bien ressembler. Cette anecdote mine de rien explique pas mal de choses maintenant que j'y réfléchis. J'ai trouvé ma place ici dès le premier jour, plutôt le premier soir, à la première heure, et pour une raison essentielle que j'ignorais alors. Mon âme était complètement différente de celle d'un touriste. J'étais d'une autre trempe. J'avais roulé jusque dans ce trou perdu parce qu'il m'y attendait. J'étais d'ici bien avant que j'aperçoive la citadelle qui fonce dans le nez des nouveaux arrivants. Je n'avais donc pas plus de raisons d'y grimper que les autres types du crû qui eux n'y mettent jamais les pieds et ceci explique tout. Elle faisait partie de mon décor. Maggy s'était enfin décidée à me tutoyer en public mais sans renoncer visiblement à me faire passer pour son sous fifre. Moi je crois que tu devrais prendre une photo des remparts sous cet angle, avec une vue plongeante sur la place de la mairie juste dans l'axe.. Au mieux j'opinais et pour lui faire plaisir je cherchais ostensiblement à reproduire l'image qui avait paru la traverser jusqu'à lui donner l'idée de cet angle. Comme à d'autres moments cela m'entrait par une oreille et ressortait aussi vite par l'autre côté parce que je n'en avais vraiment rien à cirer de ses conneries et que l'envie de lui passer la main au cul commençait à me rendre un peu con sur les bords à force de se faire attendre. Elle se mit presque à courir en apercevant au loin le groupe d'employés municipaux qui débarrassaient un camion de barrières métalliques du fait qu'une partie des lieux servait d'entrepôt. J'avais le plus grand mal à la suivre lancée dans sa course et brandissant un bras;. Rappelle moi de te passer une copie des archives.. Tu Sentiras.. Mieux le sujet.. Un panoramique d'ici, ce serait pas mal, non;. Qu‘est-ce que tu en penses.. Monsieur Grollet.. Bonjour;. Quelle belle journée.. n'est-ce pas.. Elle envoya lâchement presque en criant pour être sûre de se faire remarquer par un type en salopette qui devait se demander quelle mouche la piquait. Nous pénétrâmes dans un long tunnel à peine éclairé et très frais et plus rien ne semblait la stopper. La citadelle ressemblait de l'intérieur aux entrailles d'un animal mort et froid. C'est à peine croyable que des hommes campaient dans ces boyaux. Toujours à pleine vitesse nous débouchâmes sur une sorte de terrasse qui dominait l'est de la vallée opposé à la ville avec devant nous un couloir venteux pour laisser la vue courir sur au moins un kilomètre. La lumière nous éblouissait à la sortie comme si nous venions de débouler dans les orbites vides qui avaient contenu les yeux du monstre. Je pus distinguer l'ancien emplacement d'un canon composé d'un double muret au sommet arrondi. C'est là que faisant mine de s'éponger elle se laissa choir. Je suis crevée à force de courir;.. Elle souffla d'une voix mourante. Pendant que surpris par la vue j‘en arrivai à écarter les bras. J'eus le sentiment d'être victime d'une illusion. Encore une fois je me retrouvais dans le film interminable et le travelling me jouait des tours et m'étourdissait en abusant de tous ces trucs de virtuoses. Mais quitte à y être dans le film et après la course dans le monstre de pierres à la poursuite de la caméra, il me restait encore l'héroïne lascive à tringler. Elle devait être en sueur après un pareil travelling, Une Si Longue Course..; Et voilà je pensais. Ce que peut donner l'abus d'effets spéciaux. Un scénario un peu trop compliqué; Je manquais pourtant d'assurance maintenant que je me retrouvais au pied du mur comme on dit. Avec la gorge sèche et nouée. Presque je regrettais la longue attente de l'événement. Quand je ne risque pas de ma casser la gueule et surtout en vérité, est-ce que ça va ressembler à tout le film que je me suis déjà repassé cent fois au point parfois de m'en dégoûter. Être Aussi Bien.. Et la meilleure sans conteste je me souviens. C'était sous la pluie lourde de la montagne. Dans la Solitude et le Silence.. J'ai tellement été déçu par cette partie la plus triste de la réalité mais je sais qu'il faut y aller. Alors je vais y aller. Mais je sais que cela ne peut être que décevant. Pourtant à quoi se raccrocher sans la conclusion, l'épilogue;.. Sachant que l'un sans l'autre cela ne peut pas marcher non plus. C'est l'équilibre qui tient l'édifice ou alors la folie gagnerait à tous les coups. Je vis sur une ligne de crête avec une conscience trop claire. Un jour je rendrais l'âme, et tous ces conflits s'éteindront d'eux mêmes. Pour moi en tout cas. Tant pis pour ceux à qui j'aurais passé le flambeau. Les pauvres. Je ne leur ai même pas demandé leur avis dans une histoire qui commença exactement Sous Cet Angle.. Leur mère attendait lascivement. Plus ou moins consciente. Je me suis approché. J'ai commencé par saisir les épaules. La taille. La bouche. Les seins. Passé la main dans le slip humide. Après quoi ça roulait, la suite venant toute seule. Toujours plus ou moins bien, avec des hauts et des bas. Des soubresauts Quelques joies exagérées. De gros ratages. Mais cela ne compte absolument pas pour ce qui est du résultat. A l'œil nu rien ne se voit...


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  • J'avais failli m'endormir sous les caresses du soleil. Où en suis-je. Je me demande en rouvrant les yeux alors que je constate comme il est presque tard. Je fixe mon bloc de papier et les trois malheureuses lignes en haut de la page blanche. J'en ai pas foutu une rame. J'étais pourtant bel et bien censé bosser aujourd'hui. Et j'étais loin des articles entiers que j'avais prétendu bâcler en un tour de main. Pourtant il ne s'agit pas de littérature, mais juste d'alignements de mots sans fin et sans odeur sur les aspects pratiques d'une civilisation. Quand au style c'est d'office du pasteurisé. Camper ici;. Bouffer là bas;. Se promener dans les environs.. Faire pipi et caca tous les jours;. Etc.. Je voudrais m'y mettre tout à coup juste pour me prouver que je ne suis pas redevenu une mauviette. Abattre quelques pages qui m'éviteraient de me retrouver pleurnichant et vaincu par l'impondérable. Proche cousin de l'insignifiance elle même liée à ma famille par des milliers de mariages consanguins. J'évoque cet ennemi odieux qu'il m'a fallu fuir pour vaincre enfin. J'en suis sorti gagnant et bien sûr.. je suis tenté d'ajouter.. Mais à Quel Prix.. Je dois pouvoir écrire mille mots en moins de deux heures simplement parce que ça m'amuse de le dire. Seulement je ne domine pas plus mes pensées à cet instant que dix ans plus tôt ou plus tard. Je suis et reste un clampin né pour me laisser porter par la vague. La terre entière peut s'affoler si elle veut. Il faudra bien qu'elle admette comme je suis sur son dos en parasite et qu‘elle me tape lourdement sur la tête ou non si jamais ça l‘amuse ou cherche à se venger. A aucun moment elle ne pourra compter sur moi pour que je produise ma part de boulot. Si je dois souffrir dans ma condition humaine, cela ne peut être que dans la contemplation de mon seul ego. De la luxueuse compassion qui m'étreint depuis mon enfance damnée qui m'a laissé ce souvenir que je bénis inlassablement. La montagne heureusement m'a guéri de l'immonde culpabilité qui me rendait malade du matin au soir. Je prend donc l'affaire du Bloc Vide pour ce qu'elle vaut. Une anecdote qui ne me concerne qu'à moitié. Mais à présent que je me suis redressé sur l'herbe tiède les contours se précisent, et il va tout de même falloir que je la torche toute cette merde d'ici demain après midi. Maggy comme je devine qu'elle peut être va commencer à flipper si j'arrive les mains vides. C'est tout à fait le genre de la maison et la scène vécue d'avance me chagrine. Bien sûr que j'ai autre chose à penser en ce qui la concerne que de me gâcher encore la vie avec la rénovation du lavoir médiéval qui paraît-il est classé. Demain à moins d'un accident il faut que je me la tringle cette connasse ou au moins que je tâte la camelote pour voir déjà ce qu'elle vaut sous la main, et c‘est autrement plus important non seulement pour moi mais aussi pour elle. Alors je me lève en m'époussetant les fesses. Je m'en vais de ce pas me faire couler un solide café noir, me passer le visage à grande eau, et puis boulot de nouveau si je tiens à ce que ça roule. Les Affaires Reprennent mon Bonhomme.. Je refais vite les comptes. J'attend un coup de fil de David qui va me dire s'il peut m'accompagner à l'hôpital et je crois qu'il y tient. Certainement pas avant six heures au vu de son emploi du temps. Ca me laisse encore le temps de bazarder ces conneries si je me rendors pas à nouveau. Noircir du papier ne demande pas d'être intelligent ou talentueux. Juste un minimum de concentration. Évidement qu'il faut pouvoir garder la tête rivée sur les épaules quelques heures d‘affilées pour que ça arrive. Ce qui chez moi ne se vérifie pas tous les jours j'en conviens. David à l'instant même doit chercher à régler certains problèmes pratiques concernant Monique. Si ce n'est déjà fait. Il n'y a pas plus efficace et rassurant que ce type. J'ai pensé ce matin en me réveillant. C'est une vrai bénédiction pour l'humanité,.. Comme moi je suis une authentique plaie et je n'éprouve aucun sentiment de honte à présent. Et de quoi souffrirais-je et me sentirais-je coupable. Puisque je ne suis plus malade...


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  • J'aurais préféré une seule fois depuis que je me tape la Tête Contre des Murs.., entendre des certitudes. Je repartais de plus belle sans tenir compte de la langueur nocturne ou justement glissant sur elle pour mieux profiter de mon imagination qui adore de tels moments. Mais je ne parviens pas à accepter l'injustifiable. Si les livres saints s'étaient donnés la peine de nous expliquer les ressorts de la vie plutôt que nous astreindre à croire sans jamais fournir la moindre preuve, mais j'aurais été le premier à reconnaître pareil dogme. J'aurais crié mon allégeance haut et fort;.. Même l'injustice peut devenir acceptable si on la remet dans l'ordre logique de l'univers... Mais il faudrait que la preuve soit solide et puisse être entendue par ceux qui auront à en payer les pots cassés. Parce que mine de rien.. Ce sont toujours les mêmes qui passent à la caisse. Les hommes dans leurs pauvres existences.. Et même là c'est loin d'être équitable. Le destin en rajoute comme si le but du jeu était de rendre cinglé tout être doué de bon sens.;; Parler de salut c'est bien... mais va expliquer ça aux victimes de toute cette boucherie; Qu'y peuvent-elles?;.. Par exemple moi ce que je vois, et comme ça se présente depuis le début.. Les dindons de la farce.. Et bien c'est nous;. Les Petits Êtres Humains.. On en chie sans l'ombre d'une explication;. Et quelques uns.. Beaucoup plus que les autres, comme si ça ne suffisait pas.. Voilà une question qui me hante. Je vais même aller plus loin. Je donnerais bien dix ans de ma propre vie si j'avais une chance toute petite d'entendre un début de réponse;;. Ah. Mais fais attention à ce que tu racontes; Parce que dix ans.. C'est vite dit comme ça.. Seulement le jour où tu en auras besoin de ces dix ans. Tu risque de pleurer des larmes de sang. D'autant que si ça se trouve.. Tu les a plus les dix ans devant toi et tu pourrais très bien périr dans la seconde S‘il t‘Entendait.. ;. Il se tourna vers moi ricanant et une flamme nous traversa comme si elle émanait de l'inconnu que je prétendais forcer pour la millionième fois. Cherchant à me faire savoir que j'allais un peu trop loin et il faudrait peut-être pas que je m'étonne d'un éventuel retour de bâton. Sous la forme d'une bonne maladie, jambe cassée, impuissance totale.. Où tout simplement que je n'allais pas avoir le dernier mot et encore moins ces fameux dix ans à faire le malin aussi impunément. Tu as tendance à reproduire une certaine erreur qui est déjà une impasse en soi. Il lâcha en me donnant le sentiment que mine de rien il se piquait au jeu. Il fit claquer ses lèvres. Tu cherches des réponses là où elles ne sont pas et comme forcément il ne va rien en sortir... Tu en tires des conclusions erronées. Personnellement je ne sais pas plus que toi ce qui fait tourner le monde de cette façon,. La raison est une chose et la Foi en est une autre;;. Si je voulais t'expliquer avec des phrases ce que je ressens ça ressemblerait à un langage de nouveau né. T'irais pas loin avec ça. Mais pour en revenir à ce destin qui se montre incohérent, je dirais que..; Si c'était pas le cas, nous ne serions même pas là pour en discuter. N'ayant Rien à Combattre depuis les origines.. Les Singes n'auraient Peut-être pas eu l'Idée de se Transformer en Hommes;. Qu'est-ce que t'en dis?.. Et bien oui je n'en disais pas grand chose. Balayé par la formule qui contrairement à ce qu'il s'imaginait m'en apprenait plus que des années passées à ruminer tout seul dans mon coin. Je l'avais poussé au cul mon pote. Mais en attendant il crachait les phrases que j'avais rêvé de sortir moi même Et Qui ne Venaient Pas;. . Pour un peu je devenais jaloux. Mais au diable la jalousie quand on traverse la nuit magique et que l'esprit soudain en éveil caresse le mystère. Puis ne m'appartenaient-elles un peu dans ce contexte. J'ai le sentiment. Je fis. Que si toi et moi nous alliions nos forces.. Nous pourrions finir par percer certains secrets.. Qu'en penses-tu?. Il éclata de rire et manqua de me vexer. Mais il me mit une claque sur la cuisse qui répara immédiatement le malentendu. Je ne vais pas te contredire. Je veux bien te croire d'ailleurs. Ce qui me flatte énormément soit dit en passant.;; Seulement je serais incapable de rester sur la ligne de crête comme tu fais. Il faut un tempérament unique. Cela ne concerne qu'une minuscule partie de l'humanité. Moi je suis du genre à refluer dès que je sens approcher des idées aussi vertigineuses;;. Ce qui ne veut pas dire que je me désintéresse du sujet. Loin de là, et tu l'auras compris. Seulement je ne suis pas près à en payer le prix. Et pour tout dire je fatigue plus vite que toi. Tu es résistant mine de rien.. Il soupira. Puis il se tut et j'en fis autant. Gavé de matière que je me retrouvais soudain. Absorbé dans la contemplation de mes propres paroles que David n'avait pu que souligner, ou alors mais à peine,; écorcher;;. Juste ce qu'il fallait pour avancer. N'empêche que sa tirade sur les singes valait de l'or. Je continuais à penser. Parfaitement conscient qu'elle n'aurait jamais jailli de son esprit si je n'étais allé moi même la chercher. T'as une gonzesse en ce moment;?. Il lâcha dans la quiétude ambiante. Ce fut semblable à une piqûre de gros moustique. Rien de mortel mais désagréable quand on la tête plongée ailleurs. Heureusement j'eus assez d'esprit pour me mettre à souffler ce qui me permit de gagner un peu de temps. Sans méchanceté bien sûr. Exactement de la façon que cela se fait quand on se retrouve face à une question délicate à laquelle on voudra bien répondre aussitôt que la réponse sera rassemblée. Mais il ne fut pas question de se débiner. David ne m'avait-il pris en considération malgré mon insistance à gratter une plaie Qui Avait Décidé de son Sort et de sa Vie.. Mais dont il se moquait complètement à cette heure qui voyait d'autres énigmes plus compliqués encore également décidées à rendre sa vie Terrestre.. Impossible. Ce qui n'est vraiment pas rien et je ne suis pas certain de détenir l'équivalent dans mes secrets. Directement pris ainsi, le sujet des femmes était loin d'être aussi primordial en ce qui me concerne. Seulement.. Il marquait, et continue à marquer(en négatif très souvent.. ) à peu près tout ce qui m'arrive dans la vie. Impossible d'y échapper. Voilà certainement ce qui rend l'affaire si délicate, à ne toucher qu‘avec des pincettes. Au Moins Dans un Premier Temps.. Sinon je suis comme à peu près tout le monde. J'adore me prélasser dans ces histoires et en parler et faire le malin. Fussent-elles pas très jolies par moments. Tu as bien du te rendre compte que j'ai pas de femme attitrée... Je ne vais pas te faire un dessin. Avec une vie tordue comme la mienne tu dois facilement comprendre que je ne baigne pas tous les jours dans la joie. Mais;.. Je fis en levant un doigt et s'il avait pu m'observer au grand jour, il aurait découvert le sourire qui m'éclairait. Sorti de ma léthargie en moins d'une seconde. J'ai le sentiment que les affaires reprennent si tu vois ce que je veux dire.;; Il éclata de rire comme un gamin. En serrant les dents certainement et exagérant un peu à la manière des ados qui ont envie de se marrer à bon compte. Un rire innocent et franc, encourageant au point de m'émouvoir. Ouaih.. Je fis dans la nuit en m'étirant. Récemment, il y a quoi, deux mois peut-être, ou un peu plus. Bizarre Comme je ne savais Plus Très Bien.. J'ai mis la main sur une chouette nana qui vit dans la montagne. Me marrant moi même. Puis soudain traversé par une intuition. Tu veux que je te raconte.? Ah ben.. Oui.. Il lâcha joyeusement. Alors il faut que tu sois un peu patient. Je repris d'un coup décidé à lâcher toute l'histoire. C'est un peu long.. Mais.. C'est pas mal;. Ok?... Ah mais. J'ai toute la nuit... Il rétorqua avec un geste du bras et levant le pied de l'accélérateur pour me laisser tout mon temps au cas où j'en manquerais avant de retrouver le bercail. Du coup je n'y allais pas par quatre chemins. Puisque nous y étions, je n'allais pas me mettre à jouer petits bras. Alors imagine;;. Je commence. Qu'un jour je dois réparer ma bagnole.. Le radiateur est naze. Qu'est-ce que je fais?.. Devine;. Et bien je vais à la casse pour en trouver un autre. Je me colle la tête sous le capot d'une épave. Je crève de chaud et de soif.. J'en bave parce que j'aime pas ça du tout.. Et pendant que je bosse.. Je transpire et je maudis le destin.. J'entends quelqu'un faire la même chose quelques mètres plus loin.. Putain.. Je pense. Une gonzesse qui insulte le Seigneur.. Non mais tu y crois toi.?. Je me relève et aussitôt je vais voir ce qui se passe... David se met à rire comme si une dynamo lui chatouillait l'intérieur du ventre. Pourtant je n'avais encore pas dit grand chose. Alors qu'est-ce que j'ai vu en m'approchant.. Tu le croiras pas.. J'ai vu un cul;. Et rien d'autre, puisqu'il n'y avait que ça de visible. Un beau cul bien vivant et tout agité.. Un truc magnifique.. Brillant comme un diamant.. J'en suis resté paralysé;. Tu le crois ça.. Cloué sur place.. David s'agitait et s'étranglait béatement de plaisir. Et sur l'instant je n'y prêtais guère plus d'attention. Nous rigolions entre hommes et même si je n'avais jamais été spécialement coutumier de ce genre d'amusements. Je savais que ça existait et comment l'ignorer. Mais je m'étais toujours révélé assez futé pour glisser sur les rebords de relations démesurément couillues. Pourtant là je déballais tout et j'en paraissais plutôt fier. Réellement. Je n'étais rien qu'un demi-sel sur le retour qui se pâmait de plaisirs à la con. Mais assez content de lui. Alors attend;;. Je continuais. La meilleure c'est après. T'as encore rien entendu.. (Toute l'histoire y passa..).. ...Parce qu'entre temps comme je viens de te le dire.. elle s'était tirée cette salope une fois le boulot fini sans me dire au moins merci ni au revoir . Ahh.. Et tu lui as démonté le cardan.. Comme un con;. Gratuitement. C'est ça.. Elle voulait te baiser la gueule je parie.. Il faisait en donnant des petits coups de poing sur le volant, terriblement indigné il me sembla. C'est la meilleure. Celle là. Elle t'a pris pour un con. Mais il fallait lui planter ce cardan.. Et pas là où elle s‘imaginait... Alors voilà. Je fais quand je peux finir par en placer une. Elle m'attendait dehors sur la route comme une brave. La surprise du siècle si tu veux, au point que je manquais d‘avoir une attaque... J'ai un marché à vous proposer. Elle me dit avec des grimaces quand je m‘arrête. Elle voulait que je lui remonte le cardan sur la camionnette.. Et en contrepartie je pouvais l'enfiler à volonté.. Tu sais comme dans les restaurants qui écrivent hors d'œuvre à volonté sur le menu.. C'est exactement à ça que j'ai pensé... Mais t'as déjà entendu une histoire pareille.. Tu te rends compte de ce qui m'arrivait.. J'ai du lui faire répéter deux fois pour être sûr de ce qu‘elle me disait... Du coup tu lui as enfilé bien profond le cardan.. Mon salaud.. Aahh... il faisait quand je lui eus brossé l'histoire et quelques scènes clés avec suffisamment de détails pour que ça reste très vivant. Je tenais à ce que mon récit soit réaliste. Il ne m'était pas permis d'être là un farfelu ou d'en donner l'impression. Je comptais lui prouver que tout n'est pas irrécupérable dans une existence. Que les vrais moments Intemporels.. Ne sont jamais exclus. Cette fois il ne s'étranglait plus mais brillait dans la nuit et une lueur flottait sur le pare brise. Je me tournais vers lui pour observer son visage qui flambait. Sa peau rouge et brillante lui gonflait le visage au point que je ne le reconnaissais plus. A croire qu'il avait toujours porté un masque jusque là. Putain.. Il fit.. C'est vraiment des chiennes ces gonzesses. Elles sont toute pareilles.. Mais tu l'as revue depuis.. Il continua sur un ton plus calme mais assez glaçant. Oui. Je fis. Deux fois. Maintenant je recommence à soigner mon équilibre. Cela fait partie de mon nouveau régime si tu préfères, et la queue c'est comme tout le reste. Une fois que la chaudière est remise en marche il s'agit de plus la laisser refroidir.. Non.. Qu'est-ce t'en penses. Il ne répondait pas.. Et pour cause. Lui il en était je ne sais où; Mais il y était Seul.. Du moins à ce moment là et j'aurais pu parier un million de dollars sans bouger un cil. Donc il ne disait rien et quand à replonger dans le passé pour faire bonne figure eut semblé particulièrement misérable. Non. Nous étions en bonne santé malgré tout et seul le présent et l'avenir redémarrant cette nuit même comptaient. Nous causions de choses réelles en chair et en os. Pas de malheureux souvenirs qui ne signifient plus rien. Nous avions les pieds sur terre et la bite raide. Comme de vrais hommes. Et nous n'étions pas à plaindre. Quelques secondes d'un silence pesant ont suivi. Avant qu'il reprenne la parole sans se décider à changer de sujet. Il ne riait plus et sa voix s'était assombrie. Je ne percevais alors que ses yeux rouges et brûlants. Mais dis moi.. J'espère que tu l'as enculée au moins.. Bien Comme il Faut.. Parce que c'est une femme qui en veut celle là.. Il ne faut pas la décevoir. Tu peux y aller Mon Pote.. Et c'est pas des promesses qu'elle attend.. Crois moi aussi. Ouaih.. Je fis. Légèrement refroidi tout de même. J'ai fais ce qu'il fallait pour la satisfaire. Ne t'inquiètes pas là dessus..

     

     

     

     


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  • Durant plusieurs minutes je me contentais de la nuit environnante, la laissant absorber mes pensées dans une sorte d'apesanteur qui ne pouvait me faire de mal. Jusqu'au retour de mon tempérament qui je le savais est bien plus dur que ma volonté consciente. Celui là ne risquait pas de se satisfaire d'un début d'explication à tout ce fatras que Je Fantasmais.. d‘éclaircir. Pourtant je me sentais bien et ne supportais aucune lourdeur morale particulière. A Cet Instant... J'avais toujours été comme ça et pour moi ce n‘était que de la routine. Alors cette nuit n'aurait-elle eu rien de spécial à me proposer.;; La nuit silencieuse et douce que nous fendions à vitesse réduite ne pouvait répondre à notre place. Interrogée elle se serait contentée de nous laisser le passage affectueusement. Nous épargnant de rencontrer d'autres motifs propres à nous contrarier ou réveiller une quelconque hostilité. Mais c'est bien tout ce qu'elle pouvait faire. J'ai le sentiment;;. Je fis soudain. Que cela ne peut pas durer ainsi pour l'éternité.. Si jamais ce mot signifie réellement quelque chose. Je sens monter l'impatience... De plus en plus nombreux sont ceux qui ne vont plus se satisfaire de fables invérifiables. Ils veulent savoir de leur vivant. Cette idée d'aller au bout du mystère devient je le sais, la nouvelle pierre philosophale.;; Aucune religion ne pourra rien y changer. Pire encore si elles refusent toujours obstinément De Dévoiler Leurs Sources.. Je veux parler des secrets autour des livres Saints.. Mais si je me trompe et il n'y en aurait tout simplement pas.;; Quelle déception.. Ce sera alors la science qui aura pour obligation d‘avoir le dernier mot., ou une autre discipline inconnue encore à l'heure actuelle. Mais à partir du moment où on se met à chercher.. Forcément nous trouverons. De drôles de réponses que nous pourrions même regretter. Et pourquoi pas.. Néanmoins si on s'en donne les moyens. Il est tout simplement impossible;. Mathématiquement impossible ;. De ne pas inventer de Nouvelles Hypothèses.. Un tel échec n'a encore jamais été constaté au cours de l'histoire.. Qu'en penses tu?.. Il mit bien deux minutes avant de me répondre et je le sentais ruminer au point que je finis par croire qu'il avait maintenant envie de passer à autre chose. Pour être très franc avec toi.; Énonçât-il enfin. Je partage tes interrogations sur de nombreux points. Par exemple. Ton idée que l'humanité ne peut échapper à ce genre de grandes questions. Certain.. Oui.. Je suis certain de ça.;; Mais j'ai choisi une voie qui est aussi la réponse.. Et pour employer une image convenable. C'est un peu comme si j'avais voulu devenir mécanicien parce que je ne supporterais plus les pannes de voiture alors que je ne peux pas m‘en passer. Tu comprends.. Il fit en se tournant vers moi seulement dans la nuit seuls les mots comptaient. Autant l'affirmer, les idées brutes. Pendant que les attitudes ne signifiaient plus grand chose. Nous ne posions pas à cette heure. Nous discutions. Je vois;;. Je repris néanmoins, qu'il ne s'imagine pas que je m'endormais et que la discussion était close...

     

     

     


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  • Je m'enfonçais dans le cœur du cataclysme à l'emplacement exact où il fallait se trouver si on voulait avancer quelque peu Sur Le Chemin.. Les souvenirs de la nuit me semblaient autrement plus prégnants que le corps écorché de Raymond. Le visage sans masque de Monique. David craquait complètement dans cette époque comme j'étais en train de le découvrir. Et voilà réellement une histoire qui risque de me passionner. Je m'étais mis à penser. Les gonzesses vont finir par le rendre dingue si je m'en tiens à ce que j'ai vu mais surtout entendu. Je découvre aussi ce qui l'accroche tant en moi et depuis le premier jour. La joie d'avoir flairé un compère aussi épouvantablement abstrait au milieu de sa façon de voir extrêmement logique Pourtant.. qui relie sa vie à la société. S'il avait une chance sur un million de tomber sur le bon gus. Alors on peut dire qu'il a gagné le gros lot le beau David. Avec moi il aura le beurre et l'argent du beurre. Un vrai pote si ça le chante et une belle cuvette sur laquelle se pencher pour évacuer le trop plein qui lui sort de la bouche. A volonté. A condition bien sûr qu'il ne me fatigue pas un jour. C'est à dire tant qu'il tiendra compte de mon équilibre encore plus fragile que le sien. Mais bon;. Puis on verra après tout. En attendant nous différons assez pour éviter de nous entredévorer. Du moins en principe. Parce que de mon côté dès que je renifle un autre jobard de mon acabit je file vite et sans demander mon reste. Je veux surtout pas avoir affaire à mon double. Je haïrais. J'en ai une sainte horreur et je sais de quoi je parle. J'en ai fais l'expérience. Avec David c'est loin d'être pareil. On crâne pas dans la même catégorie. Lui il se tient aux avant postes et il faut un sacré culot pour représenter L'Éternel en personne qui forcément à sa façon l‘a adoubé. Se balader dans la rue comme il fait avec les mémères et toute la population derrière qui a aussitôt les yeux sur lui, ça classe un homme. Ce truc est d'un niveau qui m'échappe au point que je ne pourrais m‘y projeter s‘il me venait l‘idée d‘essayer pour rire. Écrire là dessus par exemple à la première personne et en me mettant dans la peau du personnage reviendrait à gerber toutes mes tripes comme si je voulais avaler quelque chose Qui ne peut Être Ingéré... Une incompatibilité génétique avec ma vraie nature; Pire que si on me révélait ma provenance réelle qui ne serait pas celle que je connais. Mais la planète Mars, Sirius, la quatrième dimension. Bref, si un humain peut le faire;. Je ne Peux Être Humain.. Je ne parviendrais même pas à mesurer le courage que ça demande. Pas plus que je ne tenterais la moindre analyse du phénomène, l'idée me semble tellement spectaculaire que je m'y perds. Plus aucun repère. Je préfèrerais et de loin traverser la ville à poil et si je déniche un casque à pointe, vite je me le mets sur la tête. Ou dans le derrière.. J'aurais encore moins l'air d'un martien. Lui tout habillé avec sa croix redessinant sa poitrine c'est toujours un homme digne. Carrément exemplaire. Moi je pourrais pas faire dix mètres dans ces conditions. M'incruster équivaudrait à un suicide. Au bout de huit jours ils me plongent dans un tonneau de goudron et au mieux ils m'emplument et me jettent aux limites du conté, mais au pire et plus sûrement ils m'y noient dans le goudron pour être plus sûrs encore de jamais me revoir. Je m'incline et que puis-je dire si ce n'est qu'il a du mérite si on pense au pinard de première qualité sortant de son vignoble. Quand j'en suis à m'interdire de rêver à ce que pourrait avoir été ma vie avec un minimum de blé en poche et qui ne provienne pas d'une maison de crédit je me dépêche d'ajouter. Seulement malgré autant de qualités je suis à peu près certain d'une chose. Il n'aurait pas Tenu six Mois dans ma Peau sans se Jeter du Haut d'une Falaise... A ce stade je me redresse pour vider ma bière d'un trait. La conversation lors de notre retour dans la nuit me revient mot pour mot. Je ne comprend pas la souffrance et encore moins cette nuit;. Et pourquoi elle choisit une cible plutôt qu'une autre.;; Si Raymond A Fait Sa Vie.. Pourquoi il devrait payer maintenant. Ca n'a aucun sens tout ça;.. Je fis à haute voix dans la voiture me parlant à moi même tout en sachant que David était là pour me donner un coup de main à réfléchir en cas de besoin. Contenir l'amertume éventuellement. Il ne pouvait m'ignorer de toute manière. Je vais être franc avec toi... Il reprit dans la quiétude qui nous enveloppait. Sans que je l‘ai abusivement sollicité aussi. Je ne sais pas. Je suis comme toi là dessus.;; Continua-t-il donc. J'arrive à me faire une idée cohérente de ce qu'est l'humanité, et je ne peux que remercier mon éducation qui le plus naturellement du monde m'offrait un destin dès le début. J'existais en tant qu'être unique certes.. Mais je pouvais me rassurer. La grande communauté humaine m'accordait d'emblée une place honorable;. Dans ma famille par exemple, nous étions enfants de chœur par tradition. Depuis je ne sais combien de générations;. Mais je te précise de suite qu'il n'y avait jamais eu d'ecclésiastiques. En ce qui me concerne. Dès la première fois où j'ai eu à servir.. J'ai ressenti cette appartenance à une humanité indivisible et animée par un dessein;. A l'époque je me questionnais sur ce que pouvait être le projet de cette humanité. Beaucoup. J'ai à peu près complètement cessé aujourd'hui. Je préfère te le signaler,;; que tu ne sois pas trop déçu si jamais tu imagines que j'aurais des indices intéressants à te fournir sur la question.. Cependant je ne doutais pas. Aussi enfant que je pouvais être. Je me disais que les hommes sont porteurs de ce dessein.. Ou de cette vérité.. On peut appeler ça comme on veut. Ils sont en même temps seuls;. Et habités.. Une contradiction que dépasse heureusement l'appartenance à l'ensemble humain. L'un d'entre nous a sacrifié sa propre vie pour nous montrer la voie et nous guider. Mais je préfère rester en marge du sujet. Ce que tu comprendras aisément. Par contre tout comme toi;;. Je suis hanté par l'injustice de nos destinées. Et là.. Je cale et comme tout le monde;. J'en sais pas plus aujourd'hui qu'il y a vingt ans. Et j'enrage sans que cela ne m'apporte grand chose. J'ai beau me dire que les épreuves nous rapprochent du salut;.. En vérité j'ai du batailler contre moi même dans bien des cas. Le destin est injuste par nature. Mais je dois m'obliger à admettre qu'il est juste dans la mesure où il est l'expression même de la nature divine. C'est à nous les hommes qu'il convient de faire en sorte d'améliorer le sort des nôtres;. Oui.. Cela ne peut être Autrement.. Il siffla en terminant sa phrase...


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