• Je soufflais comme un bœuf dans la voiture de David. L'amenant à ricaner. Tu en tiens une sacrée. Il me fit. Qu'est-ce qui t'es arrivé. Grimaçant, j'ouvrais la fenêtre où le décor de parois rocheuses défilait comme un graphique médical. Mais si je tournais la tête vers l'avant la scène me paraissait truquée. Je me serais cru dans un studio de doublage. Heureusement j'avais déjà gerbé et comme je n'avais pratiquement rien avalé de solide et que tout le liquide contenu dans l'estomac avait fichu le camp, je me retrouvais à peu près tranquille. Je me contentais de gérer ma nausée et flotter agréablement à un mètre du sol. Sans pourtant me souvenir où j'avais bien pu monter dans la navette spatiale et comment je m‘y étais pris. Excuse moi. Je lui dis quand l'envie me vint de reparler à nouveau. Je me suis fait mettre Jusqu'à l'Os.. Je balbutiais. Je me sens minable que c'est pas possible. Une vraie merde. J'aime pas du tout me montrer sous cet aspect.. Décevant n'est-ce pas... Il hocha sa tête. Leva une main. Serra les lèvres. Fixa le ciel. Tu es le gars le plus humain que j'ai jamais croisé;. Mais tu es aussi celui qui supporte le moins sa piètre condition humaine. Tu voudrais être plus parfait que la moyenne. Et encore je suis gentil dans ma formulation. C'est pour rester poli;. Sinon tu vas me jeter. Je commence à te connaître.. Il tourna son regard pour m'observer une seconde malgré les virages eux-mêmes à l'affût de la plus minime erreur de conduite. Histoire d'abréger nos tourments de façon radicale. Il prenait un air malicieux et malgré mon état je m'étonnais de tant de familiarité. Ne profitait-il pas quelque peu de la situation?.. T'as qu'à te reposer si tu veux. D'ici à ce qu'on y soit tu auras largement le temps... Je ne me fis pas prier. Je baissais le siège et m'enfonçais dans le paradis des hommes libres. Loin des contingences terrestres. Mon esprit put survoler nombre de sujets importants. Des thèmes philosophiques de haute tenue. Spéculer entre les allées de la connaissance qui d'Aristote à l'inventeur des mots croisés croient nous empêcher de mourir aussi inutilement que de lamentables cafards. Moi je ne vois que leurs tombes pourtant de ces grands savants dans les allées du génie. Ils ont cru faire illusion à leur époque et ne surent plus quoi faire eux aussi de leurs tripes en découvrant qu'il était temps de laisser la place à d'autres plus jeunes et plus frais. Ils en bavaient autant que moi ou n'importe qui d'autre et on voudrait que je m'extasie. Je ne demande qu'à me laisser berner mais quand je ne serais plus moi même voué aux tourments de la vie et de la mort sans compter toute la merde qu'on me demande de produire afin de combler le fossé qui sépare les deux extrêmes. Néanmoins j'hésite. La tentation est forte de consacrer les années qui me restent à cultiver le vol plané éthéré pour lequel je me suis déjà bien entraîné et il ne me manquerait plus que d'y ajouter un rien de conviction. L'affaire serait dans le sac. Je me lance du haut de la montagne et qui sait où je pourrais m'arrêter. Déjà que je dépasse les faucons dans ma course. Je bats les chamois par la longueur de mes sauts. Les ours eux se gardent bien d'approcher ma tanière. N'auraient-ils entendu parler de mes qualités de lutteur?.. Avant de sombrer je me souviens qu'en réalité si j'écris dix lignes dans la semaine c'est presque un miracle. C'est pas demain que je brûlerais des chapitres à la chaîne comme j'en eu la sensation tout à l'heure. Profitant de mon État de Faiblesse.. Comment puis-je en arriver ainsi à me mentir à moi même. Où cela va-t-il me mener de raconter toutes ces histoires qui me sortent de la bouche Silencieuse sans que je puisse rien y faire. Tiens, et si je me mettais à chier par la bouche et causer avec mon cul;. Ce Serait Pas Mal Ca Aussi.. Non?.. Que puis-je en penser moi même..


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  • Oui ce serait pas mal comme histoire je me dis pendant qu'un nouveau verre atterrit dans ma main. Je crève de soif et presque machinalement je le porte à mes lèvres. Oui;.. Je continue,.. à peine dérangé par Antoine qui cherche à savoir si je vais bien. Tiens à ce sujet je me demande si un jour;. Ou plutôt une nuit d'insomnie, (quitte à ne pas dormir autant m'occuper..) je ne chercherais pas à faire le compte exact du nombre de fois où quelqu'un dans la vie m'aura demandé Si Ca Va... Bastien Potiné à présent me fait savoir que j'ai intérêt à être là dimanche mais qu'il est con ce type je me dis. En quoi est-ce que ça le dérangerait si j'oubliais de venir. Même que rien que parce que c'est lui qui insiste je me demande si je ne vais pas changer d'avis. Le type à qui Antoine a bourré le mou tout ce temps se casse enfin en tirant une gueule que j'aimerais pas particulièrement reconnaître quand je me mets devant un miroir. Je me dis que celui là il est mûr pour les conneries. Justement je la vois ma tête dans le miroir qui se trouve accroché derrière le comptoir et on peut pas dire qu'elle soit toute fraîche; Elle me ferait plutôt peur si je ne savais pas que c'était la mienne. Je suis en train de penser que je m'endormirais bien si je pouvais mais que j'ai pas mal de trucs à faire encore avant la fin de la journée. Quoique je ne suis plus très certain de quoi il s‘agit. Putain;.. Il y a encore un verre qui m'atterrit dans la main sans que j'ai rien demandé. Juste quand je crève de soif comme fait exprès; j'arrive à me dire. Je réalise seulement que je commence à être bourré pour de bon. J'ai la tête qui tourne et j'essaie de m'accrocher aux histoires qui se racontent pour voir si ça va me permettre de rester à flot. Je viens d'entendre prononcer un prénom qui m'enfonce des aiguilles de glace dans l'échine. Nom d'un chien je ne suis pas à court de gonzesses pour la première fois depuis des années alors où est le problème. Bientôt j'en aurais de trop si ça continue à ce rythme et il faudra que j'embauche du monde pour les satisfaire toutes comme il se doit. Bande de connasses.. Comme si je ne savais à quel point elles se ressemblent toutes. A quoi ça rime du coup de ressentir des émotions qui ne sont plus de mon âge à partir d'un ou deux regards que la petite allumeuse bazarde à profusion et je n'ai même pas besoin d'aller vérifier. Mon Expérience de la Vie Suffit.. J'entend clairement dans la cohue la voix de Potiné qui roule de plaisir et mes yeux qui vacillent ne se trompent pas, il fait mine de peloter un petit cul qui ne peut être que le sien étant donné la taille précise que dessine sa main et aussi qu'au geste il joint la parole explicative. La petite poupée là.. Mmmh.. c'est con, pour les anglais;. Mais je vais me la bouffer toute crue.. Si elle continue à me chercher comme ça.. Je vais lui faire baver la chatte avant pas longtemps. Et peut-être pas plus tard que dimanche... Tiens.. Hmm.. Faut pas me chauffer longtemps.. Moi.. Je sais pas d'où elle sort celle-là mais ça commence à bien faire;.. Voici les paroles qui viennent me trouer le cerveau et ne me laissent que deux choix possibles pour rester intègre. Je prend un flingue et je descend ce type ou à défaut je lui brise un de ces tabourets de métal sur le crâne.. Soit, en second. Si je me révèle lâche au point de ne pas Essayer de le tuer. Je n'aurais qu'à écrire une de mes longues plaintes et là c'est sûr Bastien Potiné va morfler. Seulement à l'idée qu'il puisse aller jusqu'au bout de son délire je sens que je finirais par l'assassiner. Je peux pas faire autrement.. Vu que jusqu'à preuve du contraire personne n'est encore mort Réellement d'une de mes vengeances sans pitié écrites noir sur blanc en général autour de minuit. Aucune d'elle n'a Jamais changé le cours des Choses.. Mathias qui se retrouve toujours au bon endroit pour faire le singe lui tapa dans le dos. Allez Bastien... Il s'écria de sa grosse voix d‘imbécile. t'es notre champion... On compte sur toi. Tu la Perces de Part en Part Celle Là.. Comme Il Faut. Hein.. Tu la Laisse pas Passer.. Je réussis à descendre encore la moitié de mon dernier verre et je sentis soudain que le tumulte allait m'écraser si je ne bougeais mon cul de ce tabouret qui tanguait dans la tempête. Je fonçais non plus vers les pissotières pour le dixième voyage express de l'après-midi, mais vers l'extérieur en manque d'air comme un damné. J'atteignis à peine les massifs de la placette que je commençais déjà à gerber. Il me venait des élancements du fond des tripes qui arrachaient tout sur leur passage. J'eus le sentiment que le grand égout de la vie me passait au travers du corps; La morve damnée d'une vie entière giclait de ma bouche. Puis une fois vidé et écœuré je me laissais choir sur la terre grasse où je restais immobile un temps interminable durant lequel je me refusais à descendre un échelon de plus dans l'ignominie; C'est à dire qu'après m'être assis sur le sol humiliant je m'y serais bien allongé complètement. Il n'en fut rien puisque je retrouvais assez d'énergie pour me relever avec une sérieuse envie d'en découdre et qui sait même si je n‘allais pas fracasser la tête de Bastien Potiné. Bille en tête je repartais vers Les Champions ou devait m'attendre mon pauvre sort. Je n'étais plus qu'une épave mais David surgit en voiture quand je cherchais la porte d'entrée du bar que des farceurs s'étaient amusés à changer de place entre-temps. Oh.. Oh.. Il s'exclama en me voyant perdu dans le décor. Ce gars savait vivre et je n'allais pas tarder à le découvrir. C'était loin d'être un faux cul également comme la plupart des autres. Il ouvrit la porte côté passager et me guida à ma place. Oh merde... Je râlais en me souvenant que ma veste était toujours à l'intérieur. Reste là.. Bouge pas. Je m'en occupe;.. J'apercevais tous les autres qui suivaient le manège bien à l'abri de la vitre et j'aurais payé cher pour entendre les commentaires. Mais il n'y avait pas à tortiller j'étais pleinement concerné. Je me sentais encore trop anesthésié pour réfléchir à cette histoire que mon immense orgueil prétendait déjà me faire payer comme un faux pas mortel. Des années de sublime solitude à l'écart de toute pollution humaine et pour finir, je me fais minablement tourner en bourrique par des gros ploucs tout justes bons à me lécher le cul le jour où je serais tenté par l'expérience. Ils m'ont bourré la gueule comme un bleu ces enfoirés. Je n'ai rien vu venir alors que j'aurais pu les réduire en cendres à la première incartade. Ne savent-ils donc qui je suis en réalité. Jack Elias.. Un type qui dispose de cent identités dont ils ont peut-être lu les exploits dans les journaux sans jamais imaginer la vérité. Dans le monde entier Je Suis Connu. Mes reportages sur des faits mystérieux passionnent une foule de lecteurs de plus en plus avides. Ils se demandent ceux là jusqu'à quel point tout ce que je raconte est vrai. Mais Tout est Vrai... jusqu‘aux virgules et mes propres commentaires. Sauf que je suis obligé de garder pour moi certains détails quand je suis trop directement impliqué dans des faits relevants de la loi. Malheureusement aussi je suis amené parfois à donner la mort quand je ne peux faire autrement. Sans regrets. Ce monde cruel et malsain je le subis comme tout le monde. Je me contente d'y faire le ménage. De montrer du courage. De pousser dans l'égout les âmes les plus noires. De nettoyer ce grand chiotte à ciel ouvert dans lequel on m'a obligé à vivre. Je n'ai pas cherché à devenir ce héros légendaire. Que mes aventures soient vraies ou que je me contente de les imaginer n'y change strictement rien. Jusqu'à preuve du contraire la bizarrerie de l'univers qui est sorti en une seconde du trou du cul d'un géant est autrement plus difficile à admettre. Le monde réel dont je parle n'est pas plus incertain que celui où un brave type finit en poussière sans laisser la moindre trace de son passage. Qui se souviendra de David ou de Raymond dans cent mille ans. De la jolie bouche aguichante de Juliette et de la Ferrari jaune de Bastien Potiné. Du pantalon de cuir de Maggy.. D'une camionnette appartenant à la bergère du plateau;. de son épagneul.. Sa table de ferme qui en voit pourtant des vertes et des pas mûres et assez pour passer à la postérité des légendes tellement anciennes que les uniques traces sont celles indéchiffrables de la mémoire archaïque. Qui rêvera encore dans mille ans des jolies jambes de Danielle quand un filet d'air s'avise de relever ses jupes sombres. Les montagnes elles-mêmes n'en mènent pas large à partir d'une certaine échelle de temps. Rien ne résiste à l'éternité qui avale tout comme une bonne giclée de sperme disparaît dans une bouche superbe et qui aime ça. Tout définitivement est appelé à s'évanouir. Sauf.. Oui sauf.. Écoutez Bien.. Mes histoires qui elles sont éternelles. Parce que c'est ainsi que je les conçois et les écris. Comme je Veux.. J'en suis le seul propriétaire; Elles vont au delà de tout horizon connu et inconnu pour la simple raison que je prend en compte cet élément. Dès le Départ.. L'intégrant dans tout ce que je pense. Tout ce que je dis, et tout ce que j'écris. Je transgresse victorieusement les lois fondamentales que la grande majorité de mes semblables ne soupçonne même pas. Ils S'étouffent Dedans Sans Même Savoir.. Cette vérité est on ne peut plus simple. Encore faut-il que je sois bourré comme un cochon pour qu'elle m'apparaisse si brillamment. Dans une pareille clarté. Un arc en ciel de couleurs toutes plus lucides les unes que les autres. Étranges et inquiétantes quand on commence à se réveiller dans l'enfer des hommes sur terre cloués à leur misérable condition. Que j'avais cru fuir efficacement en grimpant de quelques centaines de mètres sur un flanc de montagne que pas tant de monde que ça trouve aussi sublime que je prétend. Si l'altitude me fascine à ce point que ne me suis-je enfui sur l'Everest par exemple; Un 8000Mètres c'est Autre Chose.. Tout de Même.. Ca en jette.. Mesquin et misérable je ne cesserai d‘être.. Sans doute je crois parce que je n'y aurais pas rencontré autant d'éléments humains qui me font rougir les glandes et me donnent envie d'écrire les aventures de Jack Elias?.. Fut-ce pour la damnation du seul lecteur qui compte à mes yeux. L'auteur..

     

     

     


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  • Je me mis à blaguer avec Lou et Gaby qui se trouvaient à ma portée. Vous vous cassez pas la tête tous les deux. De l'amour.. Du bon pain frais, quelques bonne bières et des copains.. Gaby me répondit que je devenais sarcastique. Qu'est-ce qui t'arrives aujourd'hui. Elle me demanda. Mais t'es plus marrant comme ça. Je te préfère. Elle m'affirma en me caressant adroitement le genou ce dont Lou se fichait éperdument. Je lui parus tellement sympa que la tournée suivante sortit de sa poche et là oui elle m'en bouchait un coin. Soudain je me mis à tendre l'oreille. Antoine que je voyais de dos trouvait apparemment du grain à moudre. Eh; mais c'est donc bien le permis de construire qui vous a été refusé.. Votre maison que vous voulez agrandir c'est celle qui est tout au bout de la rue quand vous partez de l'église. Ah oui je la vois très bien; je crois bien que c'est de cette histoire qu'on m'a parlé. Mais est-ce que vous vous entendez bien avec les voisins. Il fit en ricanant froidement. Bien sûr que je m'entend bien.. c'est ma sœur qui habite juste derrière, et sur le côté c'est moi qui ai vendu le terrain à celui qui a construit. Qu'est-ce que vous essayez de me dire. Antoine se perdit en dénégations. Seulement je me doutais qu'il n'en resterait pas là. Il écarta ses mains. Non. Non.. Moi je n'ai rien à dire. Il siffla en poussant ses lèvres vers l'avant. Ce qui en soi était un spectacle incitant fortement à penser qu'il aurait manqué pas grand chose et il passerait à table.. Partant de là chacun en tirait les conclusions qu'il voulait. Antoine comme je commençais à bien le connaître ne prendrait jamais le risque de mentir. Ce qui de toute façon ne lui ressemblait pas. A ses yeux ce n'était Pas Sport. Lui c'était un artiste au point que j'en avais déjà fait un de mes personnages dans le chapitre interminable que j'avais du mal à boucler par ailleurs et où il était question d'un type prenant possession d'un immeuble entier après avoir amené les propriétaires à se massacrer les uns les autres. Dans le précédent chapitre deux familles, les Petits.. Et les Grands.. Se disputaient le marché de la fripe particulièrement florissant dans cette même ville depuis que l'usine de fabrication de voitures avait fermé ses portes flanquant au chômage des milliers de personnes. Les Petits l'avaient emporté en sacrifiant leur plus mignonne fille,(tristement atteinte du sida..)l'offrant en mariage à un gars Des Grands.. pour qu'une fois dans la place elle se dépêche de refiler sa maladie à tous les mâles de l'autre famille. L'histoire se situant avant que soient connus les nouveaux médicaments, il est facile de deviner comment cela put finir. Quand à la fille comme la famille lui avait promis, un mausolée fut construit pour abriter sa dépouille que chacun s'évertuerait à honorer de générations en générations. Malheureusement pour son âme la famille ne régla jamais les factures du maçon qui de rage démolit les murs déjà construits. Comme de surcroît la note des obsèques connut le même sort la malheureuse finit dans le carré des pauvres. Anonyme et Misérable.. Perdue pour l'Éternité.. J'avais déjà en tête le chapitre qui allait suivre. Raymond la science et sa coquine toujours dans la même ville qui perdait les pédales, ne trouvent rien de mieux pour se refaire après avoir perdu leur hôtel restaurant au poker, que d'ouvrir un bordel pour zoophiles. L'affaire va rapidement se transformer en mine d'or jusqu'à ce que le maire de la ville en personne tombe raide dingue amoureux d'une gentille petite biche qui par manque de chance et malgré tout l'amour qu'il lui porte se trouve aussi être la préférée d'un tas d'autres cinglés. L'ennui c'est qu'à partir de là je vois deux développements possibles. Sur lesquels pour le moment j'arrive pas à me décider. En premier la femme du maire monte une ligue de vertu et tente d'obtenir la fermeture du bordel.. En second le maire fait enlever la bichette par ses hommes de main avant de l'enfermer dans une de ses résidences privées histoire de se la taper en juif. Moi en ce qui me concerne je n'interviens jamais avant que l'action ne dégage très clairement les bons et les méchants dans l‘épisode en cours. Respectant en cela le modèle du genre qui laisse le Mal et les vilains s'en prendre au Bien et aux faibles sans défense dans un premier temps. Juste ce qu'il faut pour provoquer indignation et révolte chez les lecteurs amis qui seront toujours les premiers à en redemander comme si cette lutte éternelle ne doit jamais cesser et se révélait aussi nécessaire que l'air que nous respirons. Je ne suis moi même pas assez Fou pour Survivre dans un monde Parfait.. Je deviens alors une sorte de redresseur de torts mystique et vaguement reporter, ce qui me permet d'écrire à la première personne pour raconter mes aventures dans les gazettes qui me paient les factures et le contenu du frigo. Tout ce que je n'aurais jamais du cesser d'être si le destin s'était montré juste et logique. Je peux enfin écrire Ce que Je Dois Écrire quand mon âme y trouve son compte. Celle là même qui pour l'éternité à laquelle je me cramponne avale des tonnes de Fumetti avec de formidables histoires humaines et de vrais héros auxquels elle croit dur comme fer. Sinon ça ne m'intéresse pas. Le maire par exemple je pourrais très bien lui donner la tête de Bastien Potiné qui rentre à l'instant. Ce qui m'ennuie un peu dans la mesure où je l'ai pas mal utilisé déjà et pour être honnête je pense à lui dès qu‘il me faut une tête qui doit tenir un rôle d‘enfoiré. Dans le dernier épisode il y est d'ailleurs si je ne me trompe moi même(Ce qui peut très bien arriver considérant que Je ne Me Relis Jamais.. Je passe à autre chose quand c'est fini et Basta..)...


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  • Elle s'approcha de nous et je l'accueillis en lui entourant les épaules de mon bras sans descendre du tabouret sur lequel je m'étais perché. Tu me feras l'honneur de prendre un verre avec nous mon amie. Je lui soufflais pratiquement dans le cou. Je sentis qu'elle s'interrogeait sur mon comportement qui forcément correspondait assez peu à ce qu'elle connaissait de moi. Ah ben. Si c'est toi qui me l'offre.. Je lui lâchai les épaules en prenant conscience que je n‘aurais su quoi en faire si j'avais insisté plus longtemps. Néanmoins j'avais eu l'opportunité de goûter ce trouble et la senteur de cette Autre femelle plutôt appétissante comme je venais de le vérifier de très près. Un rien désabusée mais tout à fait capable de vibrer encore si un gars savait s‘y prendre. Une de Plus.. Il m'avait suffit de brièvement l'enserrer. Je savais à présent que celle là aussi je serais en mesure de lui chatouiller le cœur si je m‘y mettais. L'homme que j'étais se révélait loin d'être mort et soudain je me sentais divisé. Je brûlais d'en apporter la preuve à chaque seconde qui passait. Seulement j'en avais pas assez envie. A partir de là heureusement le bar commença à se remplir et chaque nouvel arrivant m'accaparait suffisamment l'esprit pour me détourner d'un dilemme qui était loin d'être superficiel comme on pourrait croire. Mon histoire et par conséquence celles de tous ceux qui avaient partie liée avec elle s'était déchirée de part en part à force de ruminer dans le désert des hommes. Parsemé de clous et de morceaux de verre que je traverse pieds nus et ceci juste pour donner une idée de ce que je ressens. J'aurais donné n'importe quoi pour obtenir des certitudes sur la consistance réelle d'un moi qui se réveillait le matin en se demandant ce qu'il vaudrait au marché du jour. Ne s'endormait jamais une nuit sans se remémorer la courbe de valeur le concernant à la bourse humaine de la journée qui s‘éteignait. Ne se connaissait aucun sommeil de jour comme de nuit dépourvu de rêves sur la réalité de son existence mais ces rêves tournaient imperturbablement au cauchemar. Chaque rêve consistant à m'enfoncer dans un nouveau rêve doutant de la réalité du premier et ainsi de suite jusqu'à me réveiller en sueur et le cœur battant sur le seuil de la folie dans laquelle Je N'avais Jamais Sombré.. N'éprouvant alors et Par Vengeance que le désir de me payer ma propre tête. Conscient que ce ridicule là ne peut pas me tuer. Tant que je n'en Parlerais à Personne;. Mathias. Lou et Gaby. Sam... De nombreux inconnus se pressaient comme par enchantement une petite heure plus tard. Je préférais de loin cette agitation dans laquelle je me coulais innocemment au vide qui me mettait en lumière. Chantal avait apparemment trouvé Le Pigeon du jour.. content de payer à boire et maintenant elle cherchait un moyen de se débarrasser de Mathieu qui venait d'arriver cinq minutes plus tôt et tentait déjà de profiter de l‘aubaine. Elle m'avait balancé un petit regard sans équivoque avant de me lâcher. C'était pas le jour, ni l'heure, pas plus le mois peut-être et qui sait s‘il ne faudrait compter en années. Mais une affaire personnelle devenait soudainement plausible entre nous deux. En un mot à ses yeux Je ne faisais plus Seulement Partie du Décor.. J'en fus enchanté et cela me faisait tout au plus une belle jambe dans l'immédiat. Seulement dans ses yeux elle me demandait de lire l'avenir. De prendre mon temps avant d'en tirer des conclusions trop hâtives. Que sur ce coup là je limite pour une fois ma marge d'erreur. Que si la vie est un jeu les meilleurs ne jouent pas n'importe comment et calculent jusqu'à deux.. Trois, quatre coups à l'avance. Voilà bien pourquoi ils gagnent plus souvent que les autres. Les petits joueurs.. Les caves.. La chair à canon.. Les trous du cul.. Elle avait beau abdiquer de ses illusions et publiquement ce qui représente une sacrée humiliation si par malheur elle venait à tomber sur des vaniteux ou des médiocres, elle n'en savait pas moins beaucoup sur ses semblables, en profondeur plutôt et à défaut de posséder Un Gros Bagage Littéraire.. Sans plus d'anicroches je me fondais dans la petite assemblée. Nettement plus à l'aise et j'étais sincèrement d'une excellente humeur. Bien assez pour lancer une vanne à Salvador qui Courrait vers nous. Voilà ce que j'appelle un homme d'affaires. Je m'écriais. Avec Lou et Gaby qui ne demandaient qu'à s'écrouler de rire maintenant que je leur avais payé à boire. Il ricana et me serra contre lui au point que je pouvais renifler la sueur d'une journée de travail à courir comme un dératé d'un coin à l'autre du canton. Prend moi pour un con... Il me dit en m'embrassant sur une joue. Et surtout te gênes pas. Il se recula. Je préfère te voir comme ça.. Eh.. Au fait;. Tu sais que depuis le temps qu'on en parle de notre sortie au lac on se la fait dimanche.. Hier soir on s'est tous mis d'accord. Plus question de revenir dessus ou alors j‘explose pour de bon... N'oublie pas mon cochon. Je me suis habitué à toi. Il faut que tu viennes. Pas question de te débiner;.. Il fit en agitant un doigt vers mon plexus. Compte sur moi... Je répondis. Rappelle moi seulement où on se retrouve.. A midi ici devant;. Il me serra la nuque comme si quatre vingt pour cent de tout ce qu'il avait à me dire passait directement de sa main à mon cervelet situé à peu près à cet endroit. Puis il me laissa ayant encore à témoigner de sa formidable vitalité et un seul homme ne pouvait y suffire...


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  • En traversant peu après la cafétéria elle se mit à parler à voix haute. Comme je vous ai dis Donc.. Je vous laisse les deux classeurs. Mais je vous les recommande.. Prenez-en bien le plus grand soin. (Gloussant bruyamment..). Je n'ai pas eu le temps de faire des photocopies. Vous me comprenez j'espère. Rappelez moi dès que vous aurez terminé... Je n'y manquerais pas. Vous pouvez comptez sur moi. Je répondis une main sur le cœur. Celle qui n'était pas occupé à maintenir les foutus classeurs. Quelques personnes s'étaient attablées entre temps et il me parut de bon ton de m'exprimer ainsi dans une si petite ville Où Tout le Monde Se Connaît. Je pris la direction Des Champions. Le bar était vide en milieu d'après midi. Le patron lui même avait disparu parti pisser certainement. Je traversais la salle poussiéreuse et rejoignais mon coin favori dans l'angle. Sans la musique en sourdine je me serais cru en plein désert. Puis Michael sortit de sa cachette et m'aperçut. Oh. Mon ami il fit. Je croyais que t'étais mort comme tous les autres. Qu'est ce qui se passe aujourd‘hui. Je le saluais en découvrant une nouvelle fois comme la vue de mes semblables ne me laissait plus indifférent et me faisait par moment chaud au cœur. Il tint à me frapper bruyamment dans le creux de la main. Qu'est-ce que tu bois. Je commandais un soda en l'invitant à prendre un verre avec moi. A la tienne. Il me balança en s'accoudant sur le comptoir d'une façon qui n'appartenait qu'à lui. Il fit résonner son palais après la longue gorgée de bière. T'es bien là bas.. Dans ta montagne. Il me demanda. J'ai pas à me plaindre. J'ai jamais dit que j'étais malheureux. Pourquoi tu me demandes ça. Pour parler. Il me fit. Pour rien. Si t'avais habité dans l'appartement au dessus du bar. Je t'aurais demandé la même chose.. Je le fixai interloqué. Surpris par la beauté de cette phrase. Tout droit sortie d'un roman moderne américain. Le genre Écrit comme on Parle. Alors quoi de neuf ici. Depuis deux jours que je ne suis pas venu. Il préféra tordre sa bouche que de me répondre directement. C'était plein à craquer hier soir... Et quand tu vois vide comme aujourd'hui.. c'est à se couper les burnes pour y comprendre quelque chose. Il leva la main et la laissa retomber lourdement sur le comptoir. Comme une masse. Les anglais étaient là toute la soirée. Dommage que tu sois pas venu. Parce qu'il y avait une sacrée ambiance. Ouf.. Qu'est-ce qu'ils cherchent vraiment ceux là. Je lui demandai. Ah. Il couina en faisant des manières avec sa tête. Ils veulent faire du bisness. Qu'est-ce que tu crois. Apparemment il y a déjà deux baraques de vendus. Et oui. Ca va vite hein. Ils viennent pas étudier le folklore du pays ces types. Je peux te le dire. Maintenant ils vont faire de la pub chez eux. Puis Salvador va recevoir les clients pour toute la vallée. Son problème c'est qu'il ne parle pas anglais. Mais ils ont trouvé personne d'autre et puis de toute façon ils s'entendent bien avec lui. Il arrivera toujours à se débrouiller. Il a dit qu'il va prendre des cours. N'empêche qu'il va se faire des couilles en or celui là.. Grâce à moi. Tu sais que c'est ici que je les ai branché au départ. C'est ce que m'a dit Salvador. Je fis. Et toi qu'est-ce que tu gagnes dans l'affaire. Moi. Il me dit. Rien.. Je Travaille pour la Gloire..!.. J'éclatai de rire. D'un coup. A croire qu'une bombe venait de me péter entre les dents. Sans plus pouvoir me calmer. Avec Michael qui m'observait en laissant tourner ses gros yeux comme des billes. Eh mais calme toi. Il m'envoya. Qu'est ce qui t'arrives. Tu te sens pas bien maintenant. Je redoublais de rire. M'écroulant sur le comptoir comme cela ne m'était jamais arrivé. Me prenant la tête entre les mains. Avant de finir par bloquer ma respiration parce que je commençai à fatiguer. Michael s'était entre-temps reculé d'un bon mètre. Craignait-il que je le morde dans la foulée. Tu veux pas plutôt une bière que ta flotte; Ca te ferait pas de mal. Il m'affirma. Claquant la langue à nouveau en terminant cette phrase. Ah bien oui. Je lui répondais entre deux hoquets. En voilà une bonne idée.. A mon tour je faisais goûter de mon poing au comptoir. J'apprend qu'un de mes meilleurs potes va clamser d'une heure à l'autre. Et en attendant il est juste dans le coma le pauvre. Je viens de me trouver une connasse de première comme j'avais même pas imaginé rêver.. Et puis je ne sais pas si tu vois.. que je découvre dans le même jour.. Oui.. Oui.. A quelques heures d'intervalles à peine.. Qu'il y a un type dans cette ville qui travaille pour la gloire. Il y a de quoi être retourné quand même;. Tu crois pas;. Je lui demandai pour finir. Pendant que ma crise de nerfs se calmait toute seule. Elle venait d'emporter une citerne d'émotions accumulées en trop peu de temps comme une vulgaire chasse d'eau, et c'était incroyable le bien que ça me faisait. Il ramena deux bières d'un air perplexe. Avant de me fixer longuement. Opinant gravement de la tête. Je t'avais mal jugé toi. T'es beaucoup plus intelligent que t'en as l'air. Je te fais toutes mes excuses.. Il me tendit sa main ouverte et je lui frappais l'intérieur du poing. A la tienne. Il me fit. Avant d'ajouter. Et que ceux qui sont pas contents aillent se faire voir ailleurs. Nous levâmes le coude et j'avais à peine eu le temps de reposer mon verre que Chantal franchit le pas de la porte...


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