• De Vrais Héros (71)

    Je me mis à blaguer avec Lou et Gaby qui se trouvaient à ma portée. Vous vous cassez pas la tête tous les deux. De l'amour.. Du bon pain frais, quelques bonne bières et des copains.. Gaby me répondit que je devenais sarcastique. Qu'est-ce qui t'arrives aujourd'hui. Elle me demanda. Mais t'es plus marrant comme ça. Je te préfère. Elle m'affirma en me caressant adroitement le genou ce dont Lou se fichait éperdument. Je lui parus tellement sympa que la tournée suivante sortit de sa poche et là oui elle m'en bouchait un coin. Soudain je me mis à tendre l'oreille. Antoine que je voyais de dos trouvait apparemment du grain à moudre. Eh; mais c'est donc bien le permis de construire qui vous a été refusé.. Votre maison que vous voulez agrandir c'est celle qui est tout au bout de la rue quand vous partez de l'église. Ah oui je la vois très bien; je crois bien que c'est de cette histoire qu'on m'a parlé. Mais est-ce que vous vous entendez bien avec les voisins. Il fit en ricanant froidement. Bien sûr que je m'entend bien.. c'est ma sœur qui habite juste derrière, et sur le côté c'est moi qui ai vendu le terrain à celui qui a construit. Qu'est-ce que vous essayez de me dire. Antoine se perdit en dénégations. Seulement je me doutais qu'il n'en resterait pas là. Il écarta ses mains. Non. Non.. Moi je n'ai rien à dire. Il siffla en poussant ses lèvres vers l'avant. Ce qui en soi était un spectacle incitant fortement à penser qu'il aurait manqué pas grand chose et il passerait à table.. Partant de là chacun en tirait les conclusions qu'il voulait. Antoine comme je commençais à bien le connaître ne prendrait jamais le risque de mentir. Ce qui de toute façon ne lui ressemblait pas. A ses yeux ce n'était Pas Sport. Lui c'était un artiste au point que j'en avais déjà fait un de mes personnages dans le chapitre interminable que j'avais du mal à boucler par ailleurs et où il était question d'un type prenant possession d'un immeuble entier après avoir amené les propriétaires à se massacrer les uns les autres. Dans le précédent chapitre deux familles, les Petits.. Et les Grands.. Se disputaient le marché de la fripe particulièrement florissant dans cette même ville depuis que l'usine de fabrication de voitures avait fermé ses portes flanquant au chômage des milliers de personnes. Les Petits l'avaient emporté en sacrifiant leur plus mignonne fille,(tristement atteinte du sida..)l'offrant en mariage à un gars Des Grands.. pour qu'une fois dans la place elle se dépêche de refiler sa maladie à tous les mâles de l'autre famille. L'histoire se situant avant que soient connus les nouveaux médicaments, il est facile de deviner comment cela put finir. Quand à la fille comme la famille lui avait promis, un mausolée fut construit pour abriter sa dépouille que chacun s'évertuerait à honorer de générations en générations. Malheureusement pour son âme la famille ne régla jamais les factures du maçon qui de rage démolit les murs déjà construits. Comme de surcroît la note des obsèques connut le même sort la malheureuse finit dans le carré des pauvres. Anonyme et Misérable.. Perdue pour l'Éternité.. J'avais déjà en tête le chapitre qui allait suivre. Raymond la science et sa coquine toujours dans la même ville qui perdait les pédales, ne trouvent rien de mieux pour se refaire après avoir perdu leur hôtel restaurant au poker, que d'ouvrir un bordel pour zoophiles. L'affaire va rapidement se transformer en mine d'or jusqu'à ce que le maire de la ville en personne tombe raide dingue amoureux d'une gentille petite biche qui par manque de chance et malgré tout l'amour qu'il lui porte se trouve aussi être la préférée d'un tas d'autres cinglés. L'ennui c'est qu'à partir de là je vois deux développements possibles. Sur lesquels pour le moment j'arrive pas à me décider. En premier la femme du maire monte une ligue de vertu et tente d'obtenir la fermeture du bordel.. En second le maire fait enlever la bichette par ses hommes de main avant de l'enfermer dans une de ses résidences privées histoire de se la taper en juif. Moi en ce qui me concerne je n'interviens jamais avant que l'action ne dégage très clairement les bons et les méchants dans l‘épisode en cours. Respectant en cela le modèle du genre qui laisse le Mal et les vilains s'en prendre au Bien et aux faibles sans défense dans un premier temps. Juste ce qu'il faut pour provoquer indignation et révolte chez les lecteurs amis qui seront toujours les premiers à en redemander comme si cette lutte éternelle ne doit jamais cesser et se révélait aussi nécessaire que l'air que nous respirons. Je ne suis moi même pas assez Fou pour Survivre dans un monde Parfait.. Je deviens alors une sorte de redresseur de torts mystique et vaguement reporter, ce qui me permet d'écrire à la première personne pour raconter mes aventures dans les gazettes qui me paient les factures et le contenu du frigo. Tout ce que je n'aurais jamais du cesser d'être si le destin s'était montré juste et logique. Je peux enfin écrire Ce que Je Dois Écrire quand mon âme y trouve son compte. Celle là même qui pour l'éternité à laquelle je me cramponne avale des tonnes de Fumetti avec de formidables histoires humaines et de vrais héros auxquels elle croit dur comme fer. Sinon ça ne m'intéresse pas. Le maire par exemple je pourrais très bien lui donner la tête de Bastien Potiné qui rentre à l'instant. Ce qui m'ennuie un peu dans la mesure où je l'ai pas mal utilisé déjà et pour être honnête je pense à lui dès qu‘il me faut une tête qui doit tenir un rôle d‘enfoiré. Dans le dernier épisode il y est d'ailleurs si je ne me trompe moi même(Ce qui peut très bien arriver considérant que Je ne Me Relis Jamais.. Je passe à autre chose quand c'est fini et Basta..)...


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