• Des Thèmes Philosophiques (73)

    Je soufflais comme un bœuf dans la voiture de David. L'amenant à ricaner. Tu en tiens une sacrée. Il me fit. Qu'est-ce qui t'es arrivé. Grimaçant, j'ouvrais la fenêtre où le décor de parois rocheuses défilait comme un graphique médical. Mais si je tournais la tête vers l'avant la scène me paraissait truquée. Je me serais cru dans un studio de doublage. Heureusement j'avais déjà gerbé et comme je n'avais pratiquement rien avalé de solide et que tout le liquide contenu dans l'estomac avait fichu le camp, je me retrouvais à peu près tranquille. Je me contentais de gérer ma nausée et flotter agréablement à un mètre du sol. Sans pourtant me souvenir où j'avais bien pu monter dans la navette spatiale et comment je m‘y étais pris. Excuse moi. Je lui dis quand l'envie me vint de reparler à nouveau. Je me suis fait mettre Jusqu'à l'Os.. Je balbutiais. Je me sens minable que c'est pas possible. Une vraie merde. J'aime pas du tout me montrer sous cet aspect.. Décevant n'est-ce pas... Il hocha sa tête. Leva une main. Serra les lèvres. Fixa le ciel. Tu es le gars le plus humain que j'ai jamais croisé;. Mais tu es aussi celui qui supporte le moins sa piètre condition humaine. Tu voudrais être plus parfait que la moyenne. Et encore je suis gentil dans ma formulation. C'est pour rester poli;. Sinon tu vas me jeter. Je commence à te connaître.. Il tourna son regard pour m'observer une seconde malgré les virages eux-mêmes à l'affût de la plus minime erreur de conduite. Histoire d'abréger nos tourments de façon radicale. Il prenait un air malicieux et malgré mon état je m'étonnais de tant de familiarité. Ne profitait-il pas quelque peu de la situation?.. T'as qu'à te reposer si tu veux. D'ici à ce qu'on y soit tu auras largement le temps... Je ne me fis pas prier. Je baissais le siège et m'enfonçais dans le paradis des hommes libres. Loin des contingences terrestres. Mon esprit put survoler nombre de sujets importants. Des thèmes philosophiques de haute tenue. Spéculer entre les allées de la connaissance qui d'Aristote à l'inventeur des mots croisés croient nous empêcher de mourir aussi inutilement que de lamentables cafards. Moi je ne vois que leurs tombes pourtant de ces grands savants dans les allées du génie. Ils ont cru faire illusion à leur époque et ne surent plus quoi faire eux aussi de leurs tripes en découvrant qu'il était temps de laisser la place à d'autres plus jeunes et plus frais. Ils en bavaient autant que moi ou n'importe qui d'autre et on voudrait que je m'extasie. Je ne demande qu'à me laisser berner mais quand je ne serais plus moi même voué aux tourments de la vie et de la mort sans compter toute la merde qu'on me demande de produire afin de combler le fossé qui sépare les deux extrêmes. Néanmoins j'hésite. La tentation est forte de consacrer les années qui me restent à cultiver le vol plané éthéré pour lequel je me suis déjà bien entraîné et il ne me manquerait plus que d'y ajouter un rien de conviction. L'affaire serait dans le sac. Je me lance du haut de la montagne et qui sait où je pourrais m'arrêter. Déjà que je dépasse les faucons dans ma course. Je bats les chamois par la longueur de mes sauts. Les ours eux se gardent bien d'approcher ma tanière. N'auraient-ils entendu parler de mes qualités de lutteur?.. Avant de sombrer je me souviens qu'en réalité si j'écris dix lignes dans la semaine c'est presque un miracle. C'est pas demain que je brûlerais des chapitres à la chaîne comme j'en eu la sensation tout à l'heure. Profitant de mon État de Faiblesse.. Comment puis-je en arriver ainsi à me mentir à moi même. Où cela va-t-il me mener de raconter toutes ces histoires qui me sortent de la bouche Silencieuse sans que je puisse rien y faire. Tiens, et si je me mettais à chier par la bouche et causer avec mon cul;. Ce Serait Pas Mal Ca Aussi.. Non?.. Que puis-je en penser moi même..


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