• La Journée qui S’annonçait (65)

    Je fus réveillé tard dans la journée par une de ces merveilles techniques de ma civilisation. Cet abruti de téléphone qui sonna et re-sonna jusqu'à me faire regretter de ne pas vivre sans eau ni électricité. Ouaih. Je fis d'une voix empâtée après pas mal d'efforts pour le localiser. Alors.. Dites moi Cher Monsieur.. Vous avez oublié notre rendez-vous ce matin. Elle me fit. Cela fait une heure que nous vous attendons. Je vous signale. Mmmh.. Lâchais-je en m'avisant que j'avais sauté la préparation de mon café. Machinalement je réfléchissais et remettais de l'ordre dans mon esprit. J'aurais du me morfondre de m'être ainsi laissé retomber dans mes pires travers. Il n'en fut rien. Loin de me ronger les sangs je me surpris à franchement ironiser. Un sourire m'illumina comme une large cicatrice qui serait la conséquence d'un coup de hache manqué du bourreau. D'ailleurs c'est à lui que la tête fût coupée sous les huées de la foule qui ne lui pardonna jamais son échec. Ce qui par conséquence me valut d'être gracié en vertu d'une coutume ancestrale qui voulait y voir la main de Dieu. Alors.. Qu'est-ce qui vous arrive;. Vous êtes devenu muet ou quoi...Vous ne vous rendez pas compte que nous étions trois à vous attendre. J'avais convoqué le responsable de l'auberge de jeunesse comme prévu.. Mais on dirait que vous avez tout oublié ma parole.. Non ma petite dame aux jolies cuisses que j'espère fortement Lécher Un de ces Jours.. En long et en travers. Je ne suis pas devenu muet et loin de là. Seulement vous me tombez dessus le jour où je viens juste de ressusciter et que voulez vous que je vous dise... Bon. Je repris Plus Modestement en m'adressant à Elle à voix haute pendant que je retrouvais ma place sur le vieux fauteuil de velours. Déjà conscient que brûler les étapes avant que je ne n'ai pu encore la mettre A Ma Main tenait du suicide. Qu'est-ce que je peux faire Maintenant... Je suis tout près à me faire pardonner. Tenez.. Je continuais en m‘étirant les quatre membres, ce qui m'obligeait à jongler avec le téléphone. Si vous disposez d'une petite heure cette après midi. Je ne demande qu'à vous inviter à prendre le café.. En tout bien tout honneur.. Je me dépêchai d'ajouter. (M'efforçant d'éclaircir ma voix..)Et histoire de remédier à ce petit manquement. (Elle me sembla grogner..) Je me sens de taille à mettre les bouchées doubles... Faites moi confiance;. J'ajoutai. Persuadé d'un coup de tout ce que je disais. Puis je me mis à espérer qu'elle ne tarde pas trop à me donner son avis. Je mourrais de faim et rêvais seulement de me retrouver avec ma grande tasse de café noir à la main dans l'embrasure de ma porte face aux montagnes éternelles dorées du beau soleil que je découvrais dans une fenêtre de la cuisine au volet resté ouvert. Je l'entendais se racler la gorge ce qui en soit n'était pas une réponse mais m'en disait long sur le sérieux dilemme qu'il lui fallait affronter. Le blanc dans la conversation s‘allongeait anormalement. Personnellement je pensais. Quoi qu'il arrive après tout. Est-ce si important?.. Comment s'appelle-t-elle déjà. Je savais son nom bien sûr. Mais Il me fallait son prénom. Par Principe. Maggy Je fis dès qu'il voulut bien me revenir. Oh.. Gémit-elle enfin. Je me passais une main dans le slip exactement dans l'idée d'accomplir un rite magique. Associant évidemment Maggy à celui-ci. Une excellente initiative je dois dire si je m‘en tiens au résultat qui ne se fit pas attendre Aux Deux Extrémités de la ligne.. . Euh.. Ouuii.. après tout, pourquoi pas.. Elle gloussa en essayant de me faire croire qu'elle goûtait la plaisanterie à la condition expresse que je comprenne bien qu'il s'agissait d'une plaisanterie sans que je me monte la tête en imaginant autre chose. Qu'aurait-elle pensé alors du fait que je me massais grassement la queue et je savais mieux qu'elle ce que cela signifiait. Elle tint néanmoins à reprendre l'initiative comme si un doute venait de l'effleurer Je vous propose qu'on se rencontre à la buvette du supermarché. Qu'en dites-vous. Je ramènerai mes dossiers et on verra ce qu'on peut faire pour rattraper le temps perdu. Il y a tout de même cet article à finir pour le bulletin et que j'espère bien envoyer dans les temps aux anglais. Ils veulent organiser des séjours collectifs.. Nous sommes très sollicités vous savez.. Nous ne pouvons pas Décevoir. Vous comprenez.. Etc.. etc.. Nous n'étions plus à armes égales. J'en avais Rien à Foutre de Ses Conneries.. Je m'en Tapais complètement.. Et je Cherchais Seulement un Endroit Tranquille pour Apporter à sa Connaissance l'Envie que j'avais de la Tringler. Parce que Tout ne peut Recommencer que Là où Tout a Commencé.. Entre Deux Belles Paires de Cuisses.. Pareilles aux Miennes .. Comme Aux Siennes.. Je me disais remettant cette histoire dans son contexte, debout dans l'embrasure de ma porte avec mon café extraordinairement noir à la main. Je considérais n'avoir plus rien à perdre et Tout A Gagner. Pour Ma Vie Éternelle qui venait de débuter ce matin même et ne s'achèverait plus à la tombée de la nuit comme depuis des années, mais à la seconde où je rendrais mon ultime soupir. J'avais encore le temps. Devant moi le soleil éblouissant. Les montagnes. La journée qui s'annonçait. Rien que de sublimes preuves que le créateur n'est pas toujours aussi malintentionné que je m'acharne parfois à le dire. Il n'est que cruel et imparfait. A l'image de ses pauvres créatures. A-t-il si honte aussi de ses oeuvres qu'il se planque à ce point alors que des multitudes implorent le plus petit signe et sont même prêts à gober ses excréments. Ce qui, maintenant que j'y réfléchis est certainement déjà arrivé à quelque fameuses reprises au cours de l'histoire. Oui. Il y a de fortes chances si on s'en tient aux conneries qui se colportent depuis Les Faits, de générations en générations dans les déserts les plus misérables; Je concluais un peu plus tard en laissant couler la douche dans laquelle j‘atterrissais en pilotage automatique. Cette idée ayant continué son chemin dans mon esprit quasiment toute seule. Sans Intervention Humaine..


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