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    A ce rythme je vais mettre une main sur la pierre philosophale. Celle qui transforme la réalité en scénarios écrits sur mesure. Tout cela ne tiendrait comme j'ai mis une vie entière pour savoir qu'à un sévère dressage de l'esprit. Puisque de là proviennent à peu près tous les ennuis. Mon ennemi le pire mais aussi mon complice qui parfois réussit à me faire avaler quelques pilules au goût de merde. Mais il faut bien que j'avoue. Tout ça se passe au même endroit. Je suis le seul et unique propriétaire de ces démons. Mon esprit qui s'invente toute une histoire au sujet de Juliette et son merveilleux et radieux quoique étrangement sombre visage. Ses reins qui inspirent des folies. Ses lèvres d'amour.. Sa jeunesse qui devrait me tenir à distance et qui m'électrise sans que je ressente la moindre honte. Je ne serais jamais guéri de la vie maintenant je sais. Je serais dingue jusqu'au dernier jour. Si j'étais fait pour être plus normal mon existence eut été toute autre et depuis longtemps. Je ne serais pas ici une fois encore à l'écart de cette tribu qui offre des saucisses grillées au ciel. Je serais bien au chaud et au milieu de mes semblables à crier ma victoire sur la vie qu'un jour de plus, une heure après l'autre j'aurais vaillamment affrontée et vaincue. Seulement je survis de misérables sacrifices. Je garde la tête bien à droite pour ignorer ce qui se passe à gauche. Je me tourne vers le ciel quand le Diable ricane sur ses sabots et sous mon nez. Je me dis que je suis un grand malin et au fond de moi aussi je rigole. J'ai mes trucs qui ne sont pas les plus mauvais. Des années d'expérience et une faculté d'observation hors du commun. Je connais par cœur le cinéma que se font les hommes pour ne pas mourir de honte et de désespoir. Avec seulement quelques indices et trois fois rien je devine toute la comédie. C'est dans l'écriture des synopsis que je suis le plus fort. Au point que cela en est presque écœurant quand je finis par m'imprégner de tous les malheurs en plus des miens. J'ai l'Oreille Parfaite.. Ce qui forcément accentue l'effet de couler dans la mare boueuse du présent. Juliette par chance ne peut pas me voir à cet instant. C'est fou surtout comme je suis atteint par cette succession de malentendus. Je n'ai pas honte de moi seulement je suis furieux. Je viens de réaliser ce qui me tombe dessus, et que je viens de reculer de dix ans. Non pas de rajeunir, parce qu'au contraire par un curieux effet et une étrange distorsion du temps, je vieillis tout aussi proportionnellement. Non c'est bien d'une reculade dans le temps qu'il s'agit. J'avance à reculons. Dix années de sagesse durement gagnées qui partent en fumée. Psshhhtt... Et tout ça à partir de la simple vue de Juliette de dos s'amusant des clowneries de Salvador sur les berges du lac. Juliette qui peut être ne se rend même pas compte que Sébastien Potiné à cet instant lui pelote gentiment le cul. Je crève de jalousie et c'est surtout à mon âge d'une tristesse à crever justement. Erreur aussi puisqu'elle se penche vers Potiné et lui raconte des histoires dans l'oreille. Comme quoi elle a rien contre un balourd qui lui masse une fesse après l'autre. Mais j'ai beau la prendre en flagrant délit cela ne m'avance à rien. Le mal est en moi exactement comme si je n'étais pas tout à fait de la même race que les autres. Et je n'ai jamais pu m'y faire complètement quoi que je prétende. D'autant que je vois tout le groupe bien se marrer et mon trouble d'un autre âge me laisse à l'écart. Je n'ai pas la moindre explication rationnelle à mon comportement. Je sais seulement que ça ne tient pas debout. J'y reniflerais presque un sort qui m'eut été jeté. Mais alors si c'est le cas autant dire qu'il ne doit pas voler très haut tout ce mystère. C'est bête à pleurer comme affaire. J'ai un peu trop ces derniers temps tiré sur la bouteille et j'arrive plus à dessaouler. Le secret tient dans une pochette surprise. Je suis un peu plus fou que la moyenne et si cette fille m'attire de cette façon je ne devrais pas chercher si loin. L'explication se divise assez facilement en deux hypothèses concomitantes et s'alimentant l'une l'autre. Devant elle je me sens comme un mort de faim et pour couronner le tout c'est bien elle qui a commencé les hostilités.. Quand elle m'a regardé.. J'ai déjà passé les trois quarts de mon existence dans cet état. Alors malgré tant d'efforts et le silence fraternel mais besogneux auquel je me suis astreint ces dernières années, ma vraie nature n'est que simagrées et ridicule. Je me détourne enfin de mon clan avec ces réflexions. Je ressemble maintenant à un vieux chien malade. Je pense seulement à m'étendre plus haut sur la pente. Dans un peu de silence et l'obscurité de mon esprit une fois que je ferme les yeux. Puis je finis comme d'autres par me retrouver torse nu et me laisse chauffer aux rayons tendres du soleil. Je ressens là une caresse que les mains pleines de pus des humains ne pourront jamais remplacer. Une nature sans émotions. Je cherche à m'endormir et ne me réveiller que le lendemain. Quand j'aurais dessaoulé de mes âneries. Alors combien de temps suis-je resté dans cet état au milieu de mes amies les herbes. Difficile à dire. Je ne me souviens que de la vague sensation qui me prit à un certain moment. A peine je me rappelle de la confusion. A moins que cela ne soit l'ombre qui m'effleurait le visage. L'insignifiant changement de température sur ma peau blanche à l'air libre suffit à m'alerter. Je n'étais pas plus mort que je ne rejoignais l'éternité. J'en avais pas fini avec la réalité et ses sempiternels changements du matin au soir. Toutes les montagnes que je monte et redescend à longueur de temps. Les mille serments que je jure presque à haute voix et oublie dans la minute qui suit. J'ouvre à peine les yeux vers le ciel bleu. Le visage de Juliette est pratiquement au dessus du mien. Se dessinant dans le ciel bleu comme une des icônes russes que je me souviens avoir aperçu sur un étal de brocanteur. Je suis même incapable d'affirmer si elle me souriait à cet instant. Je me rappelle d'avoir cherché à ouvrir la bouche. Mais ce fut comme si elle s'était soudée durant mon sommeil. Je n'émettais pas un son. En me redressant je dus refermer les yeux tant la lumière m'éblouissait. Juliette au loin dégringolait la pente où l'attendait en bas Potiné et toute la bande des Champions passablement échauffés. Je me mis à réfléchir et conclut qu'elle avait du s'éloigner pour aller pisser de l'autre côté de la pente. Encore un hasard je pouvais être sûr. Seulement j'étais fait comme un rat et Elle m'avait Regardé...

     

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    Salvador en profite à fond maintenant de la grande fraternité humaine. Certainement qu'il doit se les geler un peu mais il y gagne une popularité qui le ravit. L'anglais l'enlace et le félicite pour son courage. Il est souriant et pas une larme ne coule sur ses joues. Antoine déjà lui tend un verre de rouge pour le réchauffer et un autre vient de s'enlever sa propre chemise pour qu'il l'enfile. Je me sers un verre de plus et je me marre enfin de bon cœur puisque la journée est si belle...

     

     

     

     


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    L'imbécile. Je pense immédiatement. Il est à moitié bourré et va lâcher tout le morceau. Non mais là d'ici la fin de l'année;. on doit faire un malheur où alors je m'appelle plus Salvador.. Yes.. Il continue.. You and me.. With together.. Wi'ill maker .. Euh;. Couilles en or.. Comment on dit déjà.. Qui c'est qui peut m'aider?? Couilles en or.. Putain.. Y en a pas un qui viendra donner un coup de main..; Les trois anglais s'étranglent de rire.. Yes.. mon ami.. Fait le gros rouquin celui qui pète le feu jour et nuit. A piece of shit.. Il lui balance en l'attrapant aux épaules. Salvador ne trouve alors rien de mieux à faire que de lui coller un gros baiser sonore sur la joue. J'ai pas tout compris.. il lui jure l'inondant de ses yeux affecteux. Mais je t'aime quand même. Yes my friend.. Tu veux apprendre l'anglais ou tu veux pas?.. You are a little piece of shit.. Redis après moi.. Tout pareil... My Name's Salvador.. A little piece Of schit .. Refait-il en s'étouffant de rire et crachant de la bière comme un dragon crevé. Qu'est-ce qu'il dit;. Qu'est-ce qu'il a dit.. Implore Salvador à la ronde qui elle s'en fout visiblement de son histoire. Occupée à se goinfrer de saucisses et de vin rouge. Tout le monde quand même se marre sournoisement y compris moi. T'es un petit paquet de merde.. Je fais que traduire.. j'y suis pour rien.. Je lui siffle néanmoins apitoyé;. Oouuah;. Grogne Salavador en balançant une grande claque dans le dos du gros rouquin. Que n'avait-il fait le pauvre Little Piece Of Shit.. L'anglais ouvre une bouche immense et je devinerais presque la suite. Souffle et se décroche les yeux. Puis empoigne Salvador comme un sac de pommes de terre et se lance en courant vers le lac blanc. Dans ses bras Salvador se met à hurler jusqu'au moment ou d'un vol plané spectaculaire et qui ne manquait pas d'allure, il atterrit dans l'eau claire du lac. La troupe se précipite en une nuée et entoure mon ami qui les cheveux trempés sur sa figure ressort de l'eau. J'entends de ses pantalons d'horribles sons de caoutchouc s'enfuyant vers le ciel vide. Quel enculé celui-là.. Il répète à plusieurs reprises sous les hourra de tous en demi cercle. Moi en arrière je les vois de dos pour la plupart. Applaudissant et s'agitant autour du sacrifié. Je l'avais bien dit peu avant que nous étions ici pour célébrer quelque chose. Forcément en se réunissant à des dizaines si près du ciel et l'autel des offrandes qui dégage un goût fort de viande brûlée. Les libations et les maîtresses sacrées. Mais aussi comme je pensais il n'y a rien de grave dans tout ça. Ce n'est pas plus le jour que pour une partie de jambes en l'air avec Chantal qui elle aussi voudrait bien s'offrir à quelqu'un dans cette foire...

     

     


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  • On s'en fout plein la panse pour pas un rond.. Qu'est ce que t'en dis toi?.. C'est gros Louis qui ainsi me parle. Manquant de renverser mon assiette vu que j'ai choisi de rester debout. Je parviens tout de même à tendre une main sur laquelle vient s'abattre une des siennes qui pèse trois fois son poids à peu près. T'as raison.. Je lui réplique encore. Avant de m'envoyer un demi verre de vin. T'aurais pas une petite touche avec Chantal. Il me demande avec un clin d'œil. Je le mate en coin. Sachant parfaitement que rien ne se perd en société. Sans m'offusquer aussi puisque à présent je suis là de mon plein gré. Non.;. Je réplique très mollement. Elle est copine avec tout le monde. T'as du t'en apercevoir aussi.. Je me contente alors. Allez.. Il grince sans aller plus loin dans son idée vu qu'il vient d'enfourner une saucisse entière dans sa bouche qu'il a ensuite le plus grand mal à refermer. J'essaye bien sûr d'en profiter pour m'esquiver mais il ne me laisse pas le temps de faire un premier pas. Attend.. Attend.. Me grogne-t-il la bouche pleine. Ca tombe bien que tu sois là.. Il faut que je te présente à quelqu'un. Il attrape de la même façon qu'il fit avec moi un type avec une carrure de rugbyman. Dommage qu'il ait ce ventre je me dis de façon complètement automatique fixant l'inconnu. Je te présente l'ami Simon. Tu vois qui c'est?.. Il m'interroge comme si j'étais censé savoir. Devant mon embarras. Il continue ouvrant plus largement sa bouche dans laquelle Malgré Moi.. J'en suis réduit à observer la saucisse maintenant grossièrement hachée. Le mari de madame Simon.. Maggy!!.. Il fait soudain comme si l'électrochoc enfin devait me ramener à la raison. Mais ce qui me fait drôle est que le rugbyman un peu gras de son côté semble mieux savoir à qui il a affaire. Il me tend la main parce qu'il est sincèrement l'homme le plus heureux du monde à l'idée de me rencontrer en chair et en os. Moi c'est Jean. Il me fait. Ma Femme.. M'a déjà parlé de vous. Je sais qui vous êtes;.. Je souris et que puis-je faire d'autre. Et elle ne vous accompagne pas?.. Je murmure à peine avec la sensation que ce type peut lire un tas choses sur mon front. Mais pas du tout. J'ai beau avoir l'estomac qui se barre sous moi je continue à présenter un air très respectable. D'ailleurs il se cale à moins d'un mètre et nous n'avons plus qu'à deviser très amicalement. Maggy n'aime pas beaucoup sortir... Fronçant toute une partie du visage. Elle est du genre casanière.. Vous savez; même si on dirait pas comme ça.. Pour l'amener quelque part c'est toute une histoire.. Vous voyez... Évidemment j'approuve avec ferveur tout ce qu'il veut bien me dire. Seulement je ne vois rien de précis que je voudrais lui entendre dire. Pas plus que je n'éprouve de plaisir à me moquer de cet homme. Je me demande d'ailleurs pourquoi je me trouve moi à cette place et lui à la sienne. Mais si vous avez l'occasion.. Passez faire un tour à la maison.. Je le dirais à Maggy que nous nous sommes croisés.. Je manque de m'étrangler et le laisse filer. Je sais aussi qu'il a du me prendre pour un grand timide, et soudain l'idée m'importune. Quoique la place de Maggy ne compte pas tant que ça dans ma course de fond je suis contrarié par le récit que pourrait lui faire son mari de notre rencontre. Qui sait ce qu'il va pouvoir lui raconter. Forcément dans une pareille situation je n'allais pas chercher à prendre l'avantage. Mais tant de modestie me trouble. Au point que maintenant je suis agacé par le ton un peu trop amical et condescendant qu'il vient d'utiliser à mon égard. Je redeviens hargneux dans la gestion de mes petites misères et je me demande ce que cela signifie. Est-ce un bon signe ou non. Une preuve de bonne santé ou une faiblesse nouvelle qui s'additionne aux autres et qu'il me faudra encore gérer. Décidément la sagesse, ce trésor, restera un mythe et il faudra bien que je m'en accommode. Malgré mes longues nuits d'insomnie censées nettoyer quelques paragraphes les plus honteux du destin. Je me sens coincé de tous les côtés. Des barreaux retombent quand je m'y attend le moins et Poff.. C'est l'étau.. Et puis tant qu'à y être;.. Ca piaille très fort dans la mêlée. Alors comme j'ai plus la force de me traîner à nouveau en haut de la pente. Je me tourne vers le groupe avec les anglais au milieu duquel c'est Salvador qui tient la vedette . Il est bien remonté au point de se retrouver torse nu et comme je le connais il va plus arrêter de faire le malin...

     


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  • Je ne suis pas le dernier des imbéciles;. Qu'est-ce que tu crois.. Je répond à David qui lorgne mon assiette de carton remplie à ras bord. Il éclate de rire. J'ai cru tout à l'heure que tu allais te laisser mourir de faim. Je ne sais d'ailleurs pourquoi j'au cru ça.. Tu m'avais l'air préoccupé.. Tu trouves. Je lui fais.. Allez. Je vais t'avouer. Il a repris. Je n'aime pas te voir comme ça. Surtout une belle journée comme aujourd'hui. Il ajoute. Mais bon. Après tout chacun fait sa vie. Puis à cet instant il se fait alpaguer par une femme que je ne connaissais pas. Ah David... S'emparant de son bras libre; Comme je suis contente de vous retrouver ici.. Vous vous rappelez tout de même que vous n'avez pas eu le temps de venir jusqu'à notre petite chapelle.. A la fête de dimanche.. Quel dommage.. Je me retiens mais au fond de moi je me marre comme une baleine. David lui se laisse faire et la bonne femme en profite pour le tripoter un tant soit peu devant les yeux de son mari qui sourit en ignorant ce qu'il en est des vrais sentiments humains. Heureusement je me dis. Nous deviendrions tous fous et certainement bestial si d'un coup nous venait la conscience de tout ce qui se passe sur terre et autour de nous mais à commencer dans la tête des autres. En attendant la gonzesse qui est du genre « marcheuse de groupe en montagne;. » le serre de près. Une belle plante pas spécialement féminine j'ai le temps de voir. Mais saine et juteuse et certainement que cela convient à pas mal de types. Son mari lui n'arrête pas une seconde de sourire. Ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un avis sur lui, sur tout et tout le monde et qu'une idée après l'autre me traverse la tête comme une traînée de souris idiotes. A plus.. Je lui fais en lui assénant un petit coup de coude. Et je m'éloigne de la mêlée au milieu de laquelle il y a tous ces gens que je connais. A quoi cela me servirait de répondre à toutes leurs simagrées. Qu'apprendrais-je de plus. Je les connais par cœur. L'être humain ne se refait pas tous les matins. Il reprend son chemin de croix seulement. Sa grande erreur est de croire qu'il redémarre là où il s'est arrêté la veille pour dormir. Il ramasse sa croix persuadé que ça vaut le coup de souffrir une journée supplémentaire puisque ainsi il avance. L'idiot. S'il ouvrait vraiment ses yeux il se rendrait bien compte comme chaque matin il n'aura fait que du surplace par rapport à la veille et de désespoir il se suiciderait avant la tombée de la nuit. Qu'il fasse soleil, qu'il pleuve ou qu'il vente n'y changerait rien. Ce qui me ramène au spectacle du jour. Tous ces Gens.. Je les vois contents et fiers d'eux et je les plains. Puis seulement suis-je assez de bonne humeur pour les supporter. Pas réellement je crois. Je me dis que le mieux c'est de retourner me coincer sur la pente douce et fraîche puisque je m'y trouvais si bien. De la hauteur je peux toujours observer ce qui se passe plus bas. Surtout Juliette vue de loin si délicieuse soit-elle me paraît moins cruelle. Renifler Potiné de trop près pourrait bien faire de moi un criminel je crains. Ce qui ne me dérangerait pas tellement mais c'est le ridicule.. Ah le ridicule.. D'une telle histoire.. Qui me rendrait malade à nouveau. Je suis à peine guéri. Même pas vraiment. Convalescent plutôt. Dans le triste état que je traînerais jusqu'à mon dernier souffle. Je ne suis pas si malade et c'est bien le pire. Seulement je suis un mort en sursis. Et on ne guérit jamais d'une demie-maladie;. Ma vie n'est pas linéaire. C'est cette raison qui me permet de penser qu'elle n'a pas grand chose à voir avec la mort banale des autres. Mon existence est plus coûteuse que la moyenne. Elle consiste à s'accrocher durement de l'aube à la tombée de la nuit. Nuits durant lesquelles je ne me repose pas et loin de là. La Nuit je Contemple le Drame... Les yeux ouverts ou fermés importe peu. C'est dans l'échange énergétique et les calories consumées par l'exercice que tout se joue. Un épisode éternellement douloureux parfaitement maîtrisé néanmoins. Puisque je me réveille en vie toujours prêt à remettre ça chaque matin. Seules quelques heures de mauvais sommeil me séparant alors du précédent épisode. De pareils guerriers ne courent pas les rues et d'ailleurs en connaissez-vous beaucoup. Oh.. Reste un peu avec nous;. Me dis pas que tu vas te sauver dans ton coin encore une fois.. Putain;. Je pense. C'est toujours ainsi que commencent la plupart des drames. Seulement je me retourne et de mon sourire tout grimaçant je siffle. Comment t'as fais pour me voir.. Je venais de mettre ma cape d'homme invisible;.. Voilà exactement ce que je répondis à Salvador grimaçant et je le rapporte mot à mot pour bien souligner à quel point je peux n'être qu'un bœuf comme tout le monde; Ce qui me fait curieusement du bien et me soulage...

     

     

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