• Je me suis levé sans prévenir et annonçais que je partais. OK. Me fit David. Je le sentais désappointé et hésitant. Me demandant ce qu'il pouvait encore avoir à me dire. Il soupira une seconde. Je propose de t'accompagner à l'hôpital quand tu iras le voir. Ca me ferait vraiment plaisir. Il insista. Je manquais de lui manifester mon irritation mais j'eus conscience que refuser ce geste d'amitié revenait à trahir et oublier Raymond une nouvelle fois. Une explication plutôt tarabiscotée que je ne parvins à éclaircir. Concrètement je ne voyais pas ce qu'elle signifiait si ce n'est qu'au fond de moi je la devinais cohérente et sincère. C'était certainement la leçon de la nuit et il y en aurait une autre le lendemain et comme ça jusqu'au dernier. La vie ne s'arrêtant que le jour où il n'y a plus rien à apprendre et à regretter. D'accord. Je fis. Seulement je préfère te dire que les curés c'est pas sa passion.. Je te tiens au courant. J'espère que tu seras libre à ce moment là. Je me débrouillerai. Il m'assura alors qu'avec un rictus je passais mon lourd blouson de cuir râpé. Qui lui aussi datait de ma vie d‘avant et qui tenait à être là sur mes épaules pour me prouver qu‘il ne faut pas avoir si honte de son passé. Il m‘avait toujours tenu bien chaud sans jamais se poser de questions compliquées. C'est bien pour ça aussi que je le gardais..


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  • Je me laissai servir un fond de verre glacé et je l'acceptais ne venant en aucun cas d'un cureton mais d'un ami aux gestes calmes et sincères. Je venais de tout lui raconter. Ce qui en soi aurait pu se révéler bref. Mais la discussion allait bien au delà des faits dont elle se moquait. Je n'avais pas une seconde imaginé comme je pouvais compter pour lui.. Je répétais plus d'une fois sous des formes à peine différentes. Parlant ainsi autant à l'adresse de David que pour moi même. J'avais encore besoin de me persuader de la réalité de ces divers sentiments. Puis je me taisais et si je sollicitai David voilà à peu près ce qu'il me disait. -- Nous sommes fragiles;. Extrêmement fragiles; mais on doit faire avec. Notre force pourtant, celle qu'il nous faut dépenser chaque jour doit venir de là. Où la puiser sinon dans cette fragilité; il n'y a rien ailleurs.. Ce qui t'arrives avec ton ami, je le vis presque tous les jours. Dans ma tâche.. Avec moins d'implication personnelle cependant. L'être humain dans la souffrance et l'inconnu, s'attache au moindre bout de bois flottant, et contrairement à ce que nous imaginons souvent.. Il ne cherche pas à construire une histoire ou un univers dans sa vie. Mais le plus souvent il essaie seulement de ne pas sombrer dans le désespoir. Ou de crever à force de solitude. Jour après jour. Les hommes ne sont pas dupes. Ils savent très tôt ce qui les attend après une vie de souffrance, et ils se contentent de survivre malgré la peur et le désespoir.. Il s'agitent beaucoup, c'est vrai.. mais que peuvent-ils faire d'autre.. Au moins comme ça ils oublient... Je fermais les yeux. Avant de commencer à parler comme si je ne craignais plus de paraître ridicule. J'en avais fini avec ce dilemme.... Vivre dans l'instant est la chose la plus difficile qui soit... Je me sens cadavérique.. J'ai le sentiment de n'avoir même pas besoin d'attendre ma dernière heure.. Cette nuit plus que jamais.. Je sais comme toute l'histoire est truquée.. Parfois je crève de honte simplement parce que j'ai encore envie de vivre au lieu de me jeter du haut d'une falaise;.Je me laissai aller à lui dire en flottant au dessus de notre belle rivière fraîche et limpide. Les truites filaient entre les larges dalles plates et grises que j'empruntais pour traverser au gué. Comme celles recouvrant le sol de cette maison. De magnifiques pierres tombales lisses et silencieuses entre lesquelles murmuraient des revenants. Tous ces vieux pêcheurs déjà enterrés et qui nous ressemblaient points par points. Comme nous ils avaient deux bras et deux jambes. Avec une grosse queue au milieu qui ne vaut réellement que parce qu'elle nous pose tant de problèmes. Mais ces problèmes sont une chose et le résultat est tout autre. Les vivants se moquent de savoir pour quelle raison ils sont en vie. Ce qui agitait leurs géniteurs pour les amener à procréer et répondre à l'appel de l'espèce.. Mais j'étais parti sur la rivière pour y retrouver Raymond et déjà je m'égarai. Je l'oubliais à peine mes yeux se fermaient et la vision plongeait en moi où définitivement je ne rencontre que moi.. Moi.. Et encore et uniquement moi... Raymond je le vois maintenant parce que je fais l'Effort de Me Sentir Coupable.. Il marche courbé de l'autre côté où il fait la navette entre ses cannes et le cubitainer que j'ai placé entre deux gros cailloux chargés de le maintenir au frais sur le passage de l'eau vive. Je l'observe qui s'allume une clope et me cherche du regard. Un petit signe et il tente de nouveau sa chance en lançant une cuillère qui brille dans l'air et manque de s'accrocher aux branches.. Pour ma part je vais me dépêcher de ramasser le bois que j'ai repéré sur l'autre rive et je m'occuperai du feu. C'est pas Raymond qui risque de s'en occuper. D'ailleurs il ne s'amuserait pas à essayer seulement de traverser la rivière. Lui tant que le cubi n'est pas vide il se dit que tout va bien. Laissant même les curés en paix. Mais moi je crève de faim.. En rouvrant les yeux j'ai le sentiment de contempler le malheur. Je me dis que je n'ai jamais rien compris à ce type; J'ai l'impression de l'avoir raté en revenant sur terre. D'être complètement passé à côté. Là je suis bel et bien en train de penser que j'aurais pu me donner la peine de le connaître un peu mieux. Je le pense si fort que ça finit par me sortir tout seul de la gorge et à voix haute. David secoua la tête. Tu te trompes. Il me fit. Tu te remets à parler de toi, au risque de l'oublier maintenant. Et c'est bien parce que tu lui a donné l'amitié qu'il attendait qu'aujourd'hui il réagit comme ça.. Tu l'as comblé d'une certaine façon. J'eus soudainement l'envie de me retrouver seul. De ne plus parler à voix haute. Je voulais hurler sans émettre le moindre son. M'évanouir de compassion dans la montagne qui depuis cinq ans déjà m'accordait toute sa protection. J'étais incroyablement lucide à présent et j'eus le pressentiment qu'il se passait des choses graves en moi. Une sorte de renaissance. Mais c‘était déjà la centième du genre que je connaissais dans cette vie unique. Ce qui commençait à faire un peu beaucoup..


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  • Il cessa de sonner à l'instant où David parvint à me ramener mon blouson depuis la penderie. Heureusement aussi le numéro continuait de s'afficher. Je finis par comprendre en serrant les poings et c'est pourquoi je rappelais aussitôt le cœur battant. J'entendis la voix de Monique, la femme de Raymond et avant qu'elle ait eu le temps de s'expliquer une montagne de souffre m'engloutit. Je n'allais pas mourir de tristesse et je veux être honnête puisque la tristesse se déguste en solitaire et uniquement. Mais je manquais de mourir de honte. Monique qu'est-ce qui se passe. Dis moi ce qui t'arrive. Essaie de ne pas pleurer je t'en supplie.;. Je l'implorais mais ça ne la calmait pas et j'en savais toujours pas plus. Si ce n'est que je pensais au pire bien évidement. Cela faisait plus d'une semaine que je me promettais de passer voir Raymond. Mais je n'en faisais rien et j'étais ce qu'on peut appeler dans ces circonstances, une vraie petite peau de vache. J'avais espéré ne plus jamais connaître un pareil sentiment. Mais je ne changeais pas plus au fond de moi même que le monde autour lui, ne se décidait toujours pas à m'expliquer l'incompréhensible. Je sus me montrer patient heureusement et après une minute de sanglots que j'entendais jusque dans les moindre détails. Créant en moi des images intolérables de replis de chair dans sa gorge où s'écrasaient les sons avant que l'air des poumons comprimé par la souffrance ne les expulse jusqu'à mon oreille. Raymond va mourir à l'hôpital et il veut te voir... Oh, pardon de te déranger si tard... Je te demande pardon. Je le fais pour Raymond. Ne m'en veux pas s'il te plait... Pardonne moi.. Monique je t'en prie... arrête.. Je fis avec une grimace épouvantable. Mais elle ne se calmait plus et sa voix n'était que du plomb fondu qui pénétrait mon oreille brûlant tout sur son passage. Je serrais les poings et les dents comme un damné. J'aperçus furtivement David qui se frottait les lèvres et ainsi semblait regretter sa propre impuissance. Le torrent de larmes cessa enfin et laissa la place à une voix hachée et tordue de douleur. Qu'est-ce qui se passe. Dis moi. Où est tu là... Je suis à l'hôpital. Raymond a fait une hémorragie hier soir. On l'a amené à l'hôpital et je pensais que ça irait comme d'habi.. Elle s'étrangla à cet instant... Mais aujourd'hui il a craché du sang.. Des litres de sang.. Il viennent de le plonger dans le coma pour la nuit. Et le toubib m'a fait comprendre que cette fois c'était fini. Il ne le sait pas lui;. Il croit toujours qu'il lui reste quelques semaines de plus.. Mais aujourd'hui il t'a demandé. Mon Dieu.. A nouveau des larmes lourdes et brûlantes. Une giclée de l'insupportable humanité qui ne lâche pas le morceau au point que les mourants ne lui suffisent jamais. Les bien vivants l'amusent autrement plus. Vivants et mourants plongés dans le même et unique hachoir à viande. Ceux qui cessent de souffrir ne perdent ainsi par leur utilité pour autant. Ils servent d'appâts pour les autres que la maladie épargne encore.. Ce qui n'est pas à mon avis et loin de là un signe de mansuétude du destin ou du mystère, pourquoi pas de Dieu, et appelons ça comme on voudra. Mais correspond simplement au fait qu'il faut bien quelques pigeons pour continuer à rigoler. Et plus ou moins valides si possible... En État de comprendre en tout Cas.. Que vaudrait la souffrance sans une parfaite lucidité?.. Elle s'apaisa soudainement et put me dire ce qu'il en était.. Raymond veut te voir avant de mourir. Il connaissait pas grand monde en vérité. Il était pupille de la nation et n'avait jamais eu de famille. C'est même pour cette raison qu'il s'est engagé dans l'armée. Il avait que moi et je connais plus grand monde non plus. Je Ne Suis Pas d'Ici.. Puis quand on s'est connu c'était presque trop tard déjà pour avoir des enfants. On a jamais réussi.. Lui il t'avait et en tout cas c'est comme ça qu'il le voyait. Quand il passait une journée avec toi à la pêche ou aux champignons, il revenait le soir à la maison, et on aurait dit que c'était plus le même homme... Je vais venir de suite. Je fis sans réfléchir une seconde. Non. Reste là bas.. c‘est trop loin, on est en pleine nuit et ça ne sert à rien. Je t'appellerai pour te dire ce qui se passe, et d'après les toubibs ils vont le faire revenir demain ou après demain. Il en aura pour quelques jours et ce sera fini. Il ne pourra même pas rentrer chez lui.. Mourir dans son lit. Je n'entendis qu'un sombre grognement cette fois. Comme si elle contenait une avalanche dans sa bouche et à la seule force des mâchoires. Au milieu de la pièce j'étais toujours debout et désemparé. Mon bras droit tombait, l'autre me faisait mal crispé de cette façon sur le portable, et mes genoux fléchissaient misérablement. David s'approcha et très lentement comme il aurait fait avec un malade me guida vers le fauteuil. Mais j'étais réellement malade et il avait raison d‘agir ainsi. Ce n'était pas du cinéma. J‘allais m‘effondrer dans moins d‘une minute. J'avais quarante de fièvre et ma peau sentait le vinaigre. Je ne tenais plus sur mes jambes. Je te rappellerai demain et surtout essaie de te reposer. Je fis très calmement à Monique. N'hésite pas s'il y a du nouveau. Quoi que ce soit. A n'importe quelle Heure.. Je rapplique aussitôt et t‘inquiètes pas si c‘est le jour ou la nuit. Surtout pas... Je t'en prie; j'ajoutai. Ne me laisse pas dans l'ignorance. Merci.. Merci.. Elle s'écria au moment de raccrocher...


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  • De quel milieu tu viens. Je lui demandais affalé sur le fauteuil et enfin j'entendais le Concerto de Brahms aux accents tragiques. Il ne se fit pas prier pour me répondre. Le vin que nous avons bu à table.. Et que tu as semblé apprécier.. Provient de notre propriété familiale. Nous sommes une vieille famille de vignerons et normalement comme l'espérait mon père j'aurai du prendre la suite. Et bien. Je soulignais aussitôt. Tu as laissé tomber la vigne alors. Pas vraiment. Il se trouve que j'ai perdu mes parents et j'ai hérité de l'exploitation; Que je n'ai pas voulu vendre. Elle est aujourd'hui en gérance. Je n'y retourne pas si souvent qu'on pourrait imaginer. Je découvre soudain qu'il est riche et cette nouvelle me paraît bien plus stupéfiante que son Boulot qui lui ne m‘impressionne pas tellement. Ce que je ne peux m'empêcher de lui signaler. Maintenant oui je suis épaté. Tu pourrais te chauffer le ventre sur une île au soleil si t'as plein de ronds. Oui..Mmmh.. Il marmonna, légèrement désarçonné par l'étrangeté de ma réaction. Il ne s'y attendait pas. C'est du moins ce que je crus comprendre. Excuse moi si je te le dis comme ça mais je ne peux pas jurer que je serais toujours ici.. Et le Même..que tu as devant toi si j'étais comme toi plein aux as. Je n'ai jamais su quel effet ça procure de se lever le matin et de pouvoir suivre le moindre de mes caprices. Mais j'aurai bien voulu savoir pour comparer. Il ne put s'empêcher de rire à la fin et me fixa dans les yeux. Pointant l'index sur mon front. Qu'est-ce qui t'empêchait de bosser dans la vie si tu es persuadé que l'argent pouvait faire ton bonheur... Bonne question. Merci de me l'avoir posé. Je fis sur le ton du déconneur de service. Avec une jambe jeté sur le dossier du fauteuil je pensais qu'il avait encore beaucoup à apprendre de la véritable existence et que même sa somptueuse intelligence ne lui serait d'aucun secours. Que je pourrais aussi écrire cent bouquins sur la question à son seul usage qu'il en saurait à peine plus. Piétinant l'énigme dans son ignorance. Parce que Chaque Homme se Croit Toujours Plus Malin Qu'il n'est Réellement. Et les curés n'échappent pas à la règle.. Faute de quoi mon instinct n'aurait jamais permis que je rate le seul boulot au monde qui pouvait me convenir. Voilà pourquoi sobrement je laissai tomber cette conversation et m'apprêtai à regagner l'unique endroit sûr à mes yeux et que je n'ai même pas besoin de fermer à clé quand je dors. Les voleurs n'étant pas si cinglés qu'on croit. Un type comme moi peut les tuer d'un seul coup de son regard. Ce que les légendes qui courent dans leur milieu leur apprennent très tôt et dès qu'ils mettent les pieds dans le métier. Et bien écoute. Je vais te laisser. Je fis sans bouger. Conservant une allure qui de l'extérieur pouvait passer pour béate. Je voudrais pas abuser de ton hospitalité. Je lui arrachais ainsi un dernier sarcasme. Tu as raison. Je suis tellement pressé de te voir partir... Il soupira longuement aussi. Sans rien ajouter de plus et nous savions tous deux qu'il fallait se taire à présent. D'ailleurs Brahms aussi avait fini pas comprendre. Je m'apprêtais à me lever et il ne me restait qu'à affronter une flegme plus pesante que la réflexion qui avait précédé. Mon téléphone se mit à sonner à cet instant et j'eus toutes les peines à le localiser hébété dans la nuit qui ne me voit jamais répondre au téléphone vu que pour ça il faut quelqu'un à l'autre bout du fil qui ait envie d‘appeler...


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  • J'observais la bibliothèque en me demandant s'il avait lu tous ces bouquins où s'ils étaient là pour la forme; Quand il revint j'en étais à me dire qu'il les avait certainement tous lu. Merci David. Je fis en récupérant mon verre. Je soufflais. J'ai couru toute ma vie, et je ne saurai jamais pourquoi. Tu as déjà eu cette impression. Il avala une vraie et copieuse gorgée d'alcool. Je crois même que c'est pour ça que suis.. Devenu prêtre. (Écartant les mains..)Alors on a réellement quelque chose en commun. Je lui affirmais. On se pose des questions trop compliquées. C'est pas bon de se taper la tête contre les murs. A force, ça fait mal au crâne. Il remua le sien avec des mèches de cheveux sur son front. Qu'est-ce qu'il semblait jeune ainsi, le veinard. Je te remercie de m'associer à ta vie. Il reprit d'une voix très claire. En ce qui me concerne je fuis une solitude qui date des premières minutes de mon existence. Ce mystère absolu que la plupart des humains ne semblent même plus voir.. Qu'ils ignorent volontairement peut-être, et qui peut leur donner tord?;. Oui.. J'aurais aussi  bien  pu me retrouver à l'asile.. Si je n'avais croisé.. Le Christ.. Je le fixais légèrement désemparé. Tu m'accordes trop de confiance... Je tentai de chasser la gêne ou l‘émotion, je ne sais trop comment nommer cela;. . Il haussa les épaules. Et alors. Le monde ne va pas s'arrêter de tourner pour si peu. Après avoir fomenté une idée je voulus poursuivre la discussion. Mais de telles questions ont du te poser quelques problèmes. Non. Dans toute ta formation. Tu as raison. Il m'assura sans rechigner. En principe oui, je pouvais paraître inconstant ou immature. Il y avait un risque de ce côté. Il fit encore. Seulement j'ai un QI assez important, et ça aide pas mal pour gérer les situations délicates. Quand il faut s'occuper de sa propre existence;. Je dis ça sans prétention. C'est pour répondre à ta question. Je comprend. Je me permis sobrement d'ajouter. Conscient de m'enfoncer à nouveau trop profondément dans la matrice humaine avec les faibles moyens dont je disposais. A ce rythme je songeais, il devient difficile de se tenir au bord des grandes lèvres vivantes bordant le gouffre au fond duquel j'aperçois les organes de chair qui sentent le cul et l'amitié, la sueur ovipare des pauvres bêtes à peine sorties du chaos et de la bouillie.  Comment Conserver l'Équilibre Sur ce sol Vivant.. Mais il y a toujours un choix à faire quand on est mal né. La tête tout juste bonne à implorer le vide et le silence pour échapper à l'intolérable douleur des questions impossibles et que tout le monde s'accorde à trouver ridicules. Mais qu'est-ce que ça pourrait faire s'il n'y avait cet appareil sexuel qui s'acharne à rester en bon état alors que toute la chair pourrit autour. Oui. Que de complications résultent de cette unique incohérence. Ajoutons aussi que les formes prises par le dilemme intolérable sont étonnantes. J'en vivais une ce soir là et je faisais semblant de croire que cela ne concernerait que deux hommes et une sorte d'amitié qui chercherait à les unir bon gré mal gré... Faux et archi faux bien sûr. Si je ne m'étais mis à redescendre de ma montagne avec le Besoin de Discuter.. la queue raide.. et une envie de baiser complètement folle je serais toujours là haut bien tranquille. J'étais le seul problème et David était totalement innocent...


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